Quand il y a bien longtemps il jouait à « ventre-qui-glisse » avec ses poussins de copains, ce garçon ne se doutait sûrement pas qu’il porterait un jour les couleurs du « XV del Leon », l’équipe nationale espagnole…! La vie, ballon en main, réserve décidément de bien belles surprises, et celle-ci, c’est à son grand-père maternel que Matthieu Visensang, vice-capitaine de l’US Tyrosse Rugby Côte Sud, la doit.
Du côté de Semisens, quand tu t’appelles « Visensang », on agrafe à ton certificat de naissance une licence à l’UST… C’est comme ça, et c’est ainsi que Matthieu (mais aussi son frère Thibaut, son cousin Benoît, et nous n’oublierons pas les cousins « Bayer »…) a suivi la voie tracée par son père, Dominique, et son oncle, Patrick, qui s’étaient illustrés en « Rouge & Bleu » la génération d’avant. Rencontre avec un 3ème ligne emblématique de la « Fougère », à qui nous souhaitons bonne chance et plein succès pour l’entreprise d’électricité qu’il s’apprête à créer… Adishatz Matthieu !
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Côté Rugby
Bonjour Matthieu, peux-tu nous faire part d’un de tes plus vieux souvenirs de rugby ?
J’avais 7 ans, c’était à Tyrosse, en poussins, et à la fin de l’entraînement, on avait fait un mémorable « ventre-qui-glisse » (ndlr : le « ventre-qui-glisse » est un truc génial, en général très apprécié des mamans et des machines à laver quand leur rejeton rentre à la maison…) dans un coin du terrain qui avait été rendu bien boueux par la pluie !
Jusqu’à présent, quel a été ton parcours rugbystique ?
J’ai commencé le rugby à 4 ans ½ à l’US Tyrosse, et j’y ai joué dans toutes les catégories de jeunes jusqu’aux Seniors. A l’âge de 20 ans, je suis parti à Bayonne en Espoirs, avant de revenir un an plus tard à l’US Tyrosse, que je n’ai jamais plus quittée depuis, et où je joue au poste de 3ème ligne.
Dans les catégories jeunes, j’ai eu la chance, en étant né en 1986, d’appartenir à 2 très bonnes générations, la « 85/86 » et la « 86/87 » (dont beaucoup de joueurs jouent encore aujourd’hui en 1ère), et tous les ans on jouait les phases finales… C’était vraiment génial pour nous car on jouait alors contre les plus grosses équipes de France.
J’ai également joué avec l’équipe nationale d’Espagne, dont j’ai porté les couleurs à 3 reprises, grâce à mon grand-père maternel, qui est espagnol. J’ai joué avec le maillot du « XV del Leon » (nom de la Sélection Espagnole) contre l’Urugay en test-match, et contre la Géorgie et l’Ukraine dans le Tournoi des VI Nations B. Ces 3 matchs se sont soldés par 3 victoires pour moi… Et 3 essais (1 contre la Géorgie et 2 contre l’Ukraine)… Que du bonheur !
A Saint-Vincent-de-Tyrosse, on m’a dit que le nom de « Visensang » est intimement lié à l’US Tyrosse… Tu peux nous dire pourquoi ?
Oui, le rugby c’est vraiment une histoire de famille chez nous ! Mon père et mon oncle ont porté le maillot de Tyrosse, qui était en 1ère division à l’époque. Mon père, Dominique, un ancien 3ème ligne aile comme moi, a été éducateur, puis entraîneur des jeunes pendant des années. Et mon oncle, Patrick, un ancien pilier, a été Président du club (ndlr : Co-président avec Francis Tastet, de 2000 à 2003), et a aussi entraîné les jeunes.
J’ai aussi un cousin « Visensang » (Benoît) qui a joué à Tyrosse, ainsi que mes cousins « Bayer » (Jean-Philippe et Nicolas).
Et puis mon frère, Thibaut, est bien évidemment aussi joueur. Il a fait toute son école de rugby à Tyrosse, et il est parti à l’âge de 16 ans à Bayonne, où il joue toujours, au poste de… 3ème ligne aile !
Dans ta carrière de rugbyman, si tu devais nous faire part des 3 meilleurs moments que tu as vécus jusque là, tu choisirais lesquels ?
Le premier, c’est le même que Benoît Hirigoyen ! (ndlr : voir le portrait de Benoit Hirigoyen sur notre site), en Crabos, en 8ème de finale contre Auch, qui était invaincu… Tout le monde disait qu’on allait prendre une raclée, et on les a gagnés à la « tyrossaise », avec le cœur et les tripes. Et, cerise sur le gâteau pour moi, j’avais cette année là mon père comme entraîneur des avants !
Le second, c’est avec l’Equipe d’Espagne, la victoire contre la Géorgie, 25 à 18, où j’ai eu la chance de marquer un essai. Porter le maillot de la Sélection espagnole a été une magnifique expérience pour moi. Dans l’équipe nous étions plusieurs français de descendance espagnole, et beaucoup d’internationaux espagnols jouent en France, ce qui a grandement facilité mon intégration dans l’équipe. Le coach était Régis Sonnes, l’entraîneur actuel des avants de Bordeaux-Bègles.
Et le 3ème, ce sera les phases finales du Jean Prat de la saison dernière (2013/2014). Il y a eu une telle intensité dans ces matchs, et quelle ambiance!, notamment dans les matchs à la maison. Le public nous a soutenus et tellement portés, que sur le terrain, on sentait que rien ne pouvait nous arriver. Nous avons tous vécu des moments extraordinaires.
Comment qualifierais-tu la relation qui t’unit personnellement à l’US Tyrosse Rugby Côte Sud ?
Il est difficile d’exprimer avec des « mots » en particulier cette relation… C’est une relation qui dure depuis si longtemps, et qui j’espère durera encore très longtemps. Ce que j’aime, c’est vraiment l’esprit « famille » de ce club, c’est la volonté qu’on a, tous, avec peu de moyens, de faire le maximum, toujours.
Je voudrais profiter de ce moment pour remercier sincèrement tous les éducateurs et dirigeants de l’US Tyrosse, et le staff médical également… sans toutes ces personnes je n’en serais pas là.
Imagine-toi à la Fougère, dans un stade comble… Totor te prête son micro et tu as 2 minutes pour t’adresser au public Tyrossais… Tu lui dis quoi ?
Je lui dis « merci », parce que sans lui, nous on ne serait rien, et jouer devant une tribune vide serait beaucoup moins excitant. Je lui dis de continuer à pousser aussi fort derrière nous, comme l’année dernière, et j’espère qu’il sera prêt à vivre d’autres phases finales avec nous. Et je lui dis aussi de rester pour les 3èmes mi-temps, pour partager ces moments aussi avec nous.
Et le rugby, pour toi, Matthieu, ça représente quoi finalement ?
Ouf… Le rugby… Ca représente beaucoup de choses… Peut-être pas « tout », mais beaucoup de choses… D’abord, la rencontre de ma compagne, parce que j’ai joué avec son frère pendant des années. Et puis, le rugby ça m’a permis d’avoir des amis pour toujours, des amis que je considère comme ma famille.
Le rugby, c’est aussi une passion commune dans ma famille, ça représente un état d’esprit qui nous pousse à toujours avancer, sur le terrain comme dans la vie, et ça représente aussi des émotions très très fortes, qui seront à jamais gravées dans ma tête.
Côté Ville
D’où es-tu originaire, et où résides-tu ?
Je suis né à Bayonne, et j’ai toujours vécu à Saint-Vincent-de-Tyrosse. J’habite avec ma compagne dans la même rue que ses parents et ses grands-parents, qui tenaient un commerce de chaussures sur l’Avenue Nationale… Je reste Tyrossais !
Tu connais bien le département des Landes… De manière globale, qu’est-ce que tu y apprécies le plus ? Y-a-t-il 1 ou 2 endroits que tu aimes particulièrement ?
J’aime la tranquillité d’ici, la plage à 10 minutes, qui permet de s’aérer totalement… La forêt également, diverse, qui permet de se balader. On est prêt de tout, et en particulier, j’aime bien le lac et la plage centrale d’Hossegor.
Quelles sont tes autres régions préférées ?
J’aime les Pyrénées Atlantiques, proches d’ici, avec leurs montagnes et leurs plages, la Charente Maritime, avec l’Ile d’Oléron et l’Ile de Ré. Et puis l’Espagne, qui est le pays de mon grand-père… J’aime beaucoup le sud de l’Espagne.
Mais c’est à Bali que j’ai vu les plus belles plages qu’il m’ait été donné de voir… Magnifique !
Quelle a été ta formation, et quelle est ton activité ou ton projet professionnel?
J’ai un BTS Electrotechnique, que j’ai fait à Pau. J’ai travaillé pendant 4 ans au C.E.F. (Comptoir Electrique Français) à Hossegor, et après quelques mois de réflexion, je viens de prendre la décision de créer mon entreprise d’Electricité, début 2015. Et par rapport à mon projet de création d’entreprise, je tiens à remercier en particulier 5 de mes amis, qui tous ont porté les couleurs de Tyrosse : Jérémie Domin (Charpentier / menuisier), Grégoire Pétrissans (Création et entretien d’espaces verts), David MOROSI (Electricien), Pierre Labruquère ( Menuisier ), et Samuel Morichère (Electricien). Ils m’ont aidé à me mettre sur les rails de mon projet professionnel…
En dehors du rugby, exerces-tu tes talents dans d’autres pratiques sportives ou artistiques?
J’ai pratiqué la pelote basque pendant 5 ans, avec 2 amis rugbymen, Loïc Peytrin et Paul Dubert (Capitaine actuel de l’US Tyrosse). J’aime bien les sports de raquette, les sports en salle, le paddleboard.
J’adore aussi la pêche en ruisseau, emmener promener mon labrador dans nos belles forêts, et je lis pas mal, j’aime en particulier les livres qui racontent les carrières des grands sportifs.
Et s’il y a une musique ou une chanson que tu aimes particulièrement, nous serons heureux de la partager avec toi…?
Mes 2 groupes préférés sont Blink 182 et Sum 41, mais je vais adresser 2 chansons en clin d’œil à 2 personnes qui me sont très chères : « Session Chasis 2001 » pour Thibaut, mon frère, et « Give me everything », de Pitbull, pour Marianne, ma compagne.
Chasis 2001 – « Una Odisea Musical – Session Chasis »
Pitbull – « Give me everything »
Site Internet de l’US Tyrosse Rugby Côte Sud
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Interview : Frédéric Poulet
Photos Rugby : UST – Clin d’Œil Tyrosse
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