Si en jours de semaine vous le cherchez, c’est dans la Baie de Tamaris, à La Seyne-sur-Mer, où il est né, que vous aurez le plus de chance de trouver cet homme, en train de relever ses filets remplis de délicieux coquillages…
Et si c’est le dimanche, c’est sur le pré du Rugby Club Six-Fournais que vous devrez aller pour rencontrer Florian Traversa, paré de « Sang & Or », en compagnie de ses coéquipiers néo-promus en Fédérale 2…. Rencontre avec un Première Ligne d’expérience qui, entre toutes les mers, à choisi de rester fidèle à celle qui l’a vu grandir, La Méditerranée… Merci Florian !
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Bonjour Florian, le rugby et toi, c’est une longue histoire… Comment ça a commencé entre vous 2 ?
La Seyne-sur-Mer, Var (83)
Je suis né à La Seyne-sur-Mer et c’est là que j’ai commencé à jouer, au stade Marquet, pour faire comme mon grand frère, Camille, qui a 3 ans de plus que moi. J’avais 5 ans, et au tout début, je dois t’avouer que je n’étais pas plus emballé que ça, et puis… Et puis… J’y ai pris goût, et je ne suis plus jamais sorti du rugby ! Mon premier éducateur s’appelait Christian Faget, et aujourd’hui encore, 25 ans après, on se côtoie toujours, ainsi que beaucoup de ceux avec qui j’ai commencé mon aventure rugbystique à l’époque.
Et après, il s’est passé quoi pour toi, sur les routes d’Ovalie ?
J’effectue toute mon école de rugby à l’US Seynoise, en me spécialisant très rapidement au poste de pilier, j’obtiens quelques sélections Taddéi en Comité Côte d’Azur, et je rejoins les Reichel du RC Toulon, avec qui je serai vice-champion de France en 2005, après une finale perdue contre Perpignan. Nous étions coachés par Eric Dasalmartini, l’ancien talonneur toulonnais… Un homme qui m’a énormément appris.
Passé Espoirs, je vais faire quelques matchs en 1ère avec le RCT, avec l’obtention d’un contrat Pro à la clé. Malheureusement, l’année où je passe Pro, je me blesse au dos…
Je quitte alors Toulon, direction Nice, qui évoluait en Fédérale 1, et où, entraîné par Christophe Moni, je fais 3 saisons. Je rejoins ensuite mon club formateur, l’US Seynoise, en Fédérale 1, où j’évoluerai 3 ans avant de signer au Rugby Club Six-Fournais. Et j’entame ma 4ème saison avec les « Sang & Or » varois… Avec qui nous venons tout juste de monter en Fédérale 2.
Peux-tu nous faire partager 3 des très « bons moments » que tu as vécus ballon en main depuis tes tous débuts ?
Je me souviens avec plaisir d’une finale du Championnat de France, Bourgoin-Toulouse, en 97, que nous étions allés voir à Paris quand j’étais benjamins à L’US Seynoise. On avait obtenu cette belle récompense après avoir gagné un tournoi à Toulon… Un tournoi qui d’ailleurs, je m’en rappelle, s’était déroulé dans un gymnase !
Le parcours des phases finales avec les Reichel de Toulon reste également pour moi un grand souvenir… Pour avoir le droit de jouer cette finale en 2005, nous avions éliminé le Stade Français, Auch, Agen, et Montferrand. Nous avons malheureusement laissé échapper le bouclier face à Perpignan, à l’issue des prolongations, mais ce fut une belle aventure quand même.
Et puis, le 3ème « bon moment » que j’évoquerai, c’est bien sûr cette montée en Fédérale 2 avec le Rugby Club Six-Fournais en fin de saison dernière… On gagne le match de la montée contre Montélimar, et on joue un 1/8ème de finale du Championnat de France, où on chute contre Tavaux Damparis sur le score de 18 à 13.
Tu entames ta 4ème saison en 1ère ligne au Rugby Club Six-Fournais… Que retiens-tu jusqu’à présent de ta rencontre avec les « Sang & Or » Varois ?
En arrivant au Rugby Club Six-Fournais, j’ai découvert un contexte sans doute un peu plus « familial » que ce que j’avais connu jusqu’à présent dans ma carrière. C’est très certainement dû au niveau auquel évolue le club… En Fédérale 3 et Fédérale 2, on a bien sûr la « pression » du résultat, mais globalement, au niveau de la gestion d’un club et des relations humaines, c’est tout de même plus « souple » et plus convivial qu’aux étages supérieurs (Fédérale 1 et Rugby Pro). Et puis j’ai aussi fait dans ce club de très belles rencontres, comme seul le rugby sait en donner…
Si le rugby n’avait pas existé, tu serais passé à côté de quoi dans ta vie ?
Je crois que je serais passé à côté de beaucoup d’amitié… Oui, je peux dire que le rugby m’a énormément apporté de ce côté-là.
Tu es donc pilier le dimanche, et producteur de coquillages la semaine… C’est une activité qui n’est pas banale… Tu peux nous raconter ?
Mon grand-père, Roger Cayol, était lui-même producteur de coquillages, et avec Camille, mon frère, on a décidé de se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat et de reprendre l’activité familiale. Nous produisons des moules (dites « moules de Tamaris ») et affinons des huitres (qui viennent originellement de l’Etang de Thau) dans nos parcs, situés dans la baie de Tamaris.
C’est un métier un peu physique qui nécessite pas mal de manutention, mais en tant que talonneur et pilier, avec Camille on sait faire face… Pas de souci ! Et c’est aussi un métier qui t’oblige à te lever tôt…
Nous faisons de la vente directe sur les marchés, nous fournissons des restaurants, et nous avons aussi notre propre point de dégustation, « Le Coin de Mer », situé aux Sablettes, un quartier de La Seyne-sur-Mer, et tenu par notre sœur, Naïs.
Page Facebook du « Coin de Mer »
Tu habites à La Seyne-sur-Mer, tu es Varois… Si on vient te voir chez toi, quels sont les 2 ou 3 endroits que tu nous fais visiter en premier ?
En premier lieu je vous emmènerai dans la baie de Tamaris, visiter nos parcs à huîtres et à moules. C’est un endroit très typique, avec des baraques sur pilotis… le genre d’installations que tu ne vois pas partout !
Ensuite, on montera jusqu’à la Chapelle « Notre Dame du Mai » à Six-Fours. Nichée à 350 mètres d’altitude au sommet du Cap Sicié, elle bénéficie d’une situation exceptionnelle face à la Méditerranée, et offre une vue impressionnante sur le large et sur la côte.
Point de vue depuis Notre Dame du Mai
Et puis je vous montrerai le « Pont du Chantier », qui à l’époque faisait partie des anciens chantiers navals de la ville et permettait aux trains de marchandises d’enjamber le port pour accéder directement aux chantiers sans passer par le centre-ville. Depuis 1986 il reste dressé, et il est devenu l’emblème de la ville.
C’est Florian Gihr, compagnon de 1ère ligne au Rugby Club Six-Fournais, qui t’a invité à nous rejoindre dans la « Mêlée Puissance 15 »… Qui invites-tu à ton tour ?
Je remercie Florian, et je vais envoyer le ballon du côté de Chateaurenard, et faire la passe à mon ami Loïc Bagnol, qui joue là-bas au poste de 3ème ligne…
Site Internet du Rugby Club de Six-Fours
Interview : Frédéric Poulet
Photos : Photo « Une » de Florian et baie de Tamaris : Archives FT, auteur en cours d’identification / Pont du Chantier : Wikipédia
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