Si vous vous demandez comment ce Buguois est arrivé à prendre la place du Chairman de l’Ellis Park Museum à Johannesburg, vous n’avez qu’à demander aux Dieux du Rugby, ils sont là pour répondre à ce genre de questions…
En réalité, s’il y a loin de sa Dordogne natale à la pointe sud de la grande Afrique, c’est depuis l’Ile de La Réunion voisine, où il fait escale depuis bientôt 40 ans, que Bernard Feuillade, Président du XV Dionysien, a réussi ce prodige. Que de chemin parcouru, d’océans traversés et de miles accumulés depuis ce temps béni où il fallut compter un jour sur « Néné » et « Piète » (quoi que !!) pour que 15 gaillards habillés de « Bleu & Blanc » puissent aller défier 15 Testerins sur leur pré… Et si le rugby a amené Bernard à découvrir tant de terres inconnues (y compris la musique électronique !!), il lui a aussi permis de cultiver un don, celui de savoir relier les gens de notre espèce… Merci Feufeu !
Envoyez un message à Bernard Feuillade
Bonjour Bernard, pour toi, le rugby, ça commence où et quand ?
Le Bugue, Dordogne (24)
Pour moi, le rugby, ça commence dans mon village natal du Bugue, en Dordogne, à 45 kms au sud-est de Périgueux. C’est là-bas que je fais mes premiers pas, en scolaire, au collège, avec mon prof de gym, Jean Laporte. Puis très rapidement, je rejoins les benjamins de l’école de rugby du Bugue Athlétique Club (le « B.A.C. », devenu depuis « R.C.B. », Rugby Club Buguois)… Dès lors habillé en « Bleu & Blanc », mes premiers éducateurs s’appellent Jacques Rigaudie et Jean Leyssenot, et mes premiers compagnons de jeu sont, entre autres, Patrick de Goïti et Jean-Louis Lévignat, avec qui je partagerai pas mal d’aventures par la suite.
Une longue histoire d’Amour s’en est suivie… Tu nous la racontes ?
Je fais donc mes classes Benjamins et Minimes au Bugue, avant de retrouver le rugby en scolaire à Périgueux, où j’ai intégré l’Ecole Normale, car il n’y avait pas de catégorie Cadets dans mon village. Arrivé à l’âge des Juniors, nous décidons, avec Patrick et Jean-Louis (cités plus haut), de créer une section Juniors au B.A.C. Nous nous transformons alors en « agents recruteurs », et arrivons à monter une équipe, entraînée par Michel Laroumanie, alors tenancier du « Café de l’Union », siège du rugby local… Situé sur la place centrale du village, ce « fief » est immanquable !
Formé à l’arrière, mon poste de prédilection sera finalement l’ouverture, et dès la catégorie Juniors j’apparaîtrai régulièrement avec
l’Equipe I du Bugue, qui évoluait à l’époque en 3ème division… Et puis, à 23 ans, je pars tenter ma chance pendant une saison au Club Athlétique Périgueux, en 1ère division. Je fais là-bas quelques matchs en I, je me souviens par exemple de déplacements effectués à Bayonne, Tarbes, Castres, Saint-Girons, Bègles…
Mais l’année suivante, je reviens au Bugue, présidé alors par Francis Héraut, en emmenant avec moi quelques copains Périgourdins… On avait tous tellement bien recruté, que mon village avait 3 équipes Seniors à cette époque !
En 78, j’ai 27 ans, et je m’envole pour… L’Ile de La Réunion ! Le 13 septembre de cette année là, j’obtiens en effet une mutation comme instituteur spécialisé, à l’école Lacaussade de Saint-André. Je quitte la métropole avec un nom en poche, celui de Bernard Garet, un ancien pilier du Racing Club de France installé sur l’île où il dirige la société Risscar… Je dois le contacter avec la chaude recommandation d’un de ses amis Périgourdins, surnommé « l’Ours », avec qui il a joué à Paris…
En sortant de l’aéroport de Gillot à Saint-Denis, je me rends rue Jules Auber où se trouve le siège de Risscar, je tombe sur Bernard et alors que je le vois pour la première fois de ma vie, je lui dis la phrase magique : « Bonjour, tu as le bonjour de l’Ours !»… Le soir même je dinais chez lui et j’entrais de plein pied dans l’Ovalie Réunionnaise, que je n’ai, depuis 37 ans maintenant, jamais plus quittée ! Et le même jour, je signais au « Lion Rugby Club », alors présidé par René Micaud.
Je resterai 3 ans au Lion Rugby Club, et serai sélectionné dans l’équipe de La Réunion avec qui j’ai joué sur l’île, entre autres, contre le Bataillon de Joinville et l’Ile Maurice, et participé à des tournées au Kenya, en Afrique du Sud, etc…
En 81, je postule pour être psychologue scolaire, et je pars 2 ans à la Fac de Bordeaux pour suivre une licence de Psycho. J’en profite pour jouer au Stade Belvésois, un club du Périgord-Agenais alors en 3ème division.
Diplôme en poche, je retourne à La Réunion… Je prends une licence au CSSD (Club Sportif Saint-Denis), entraîné par Bernard Castelin, et où joue également, entre autres, Vincent Richaud, un ancien du FC Grenoble. Je ferai au total 3 saisons sous le maillot « Jaune et Vert » du CSSD… Jusqu’en 1986.
Et puis, en 1986, je deviens le premier capitaine-entraîneur du XV Dionysien, club tout nouvellement créé et auquel, depuis bientôt 30 ans, je suis toujours resté fidèle. A partir de 88, je me consacre essentiellement à la fonction d’entraîneur des Seniors, et je ne joue plus que de temps en temps, quand il faut dépanner. Après m’être occupé des Seniors, je me tourne ensuite vers l’entraînement des jeunes : Minimes, Cadets, puis Juniors… Ce qui me permet de suivre l’équipe dans laquelle évolue Julien, mon fils.
Enfin, en 2000, me voilà Président du XV Dionysien, succédant à Armon Coupou, appelé à la Présidence du Comité de Rugby de La Réunion… Et voilà maintenant 15 ans que j’assume cette noble fonction !
Et si tu pouvais revivre 3 « merveilleux épisodes » de cette histoire, ce serait lesquels en particulier ?
Le choix va être difficile à faire car mon histoire de rugby est longue… Le 1er épisode va me replonger au Bugue, en 1969… J’étais Junior, et un dimanche matin, l’entraîneur de l’Equipe I vient taper à mon volet pour me demander de partir jouer avec eux à La Teste-de-Buch… Arrivés au « Café de l’Union », on se compte… On est 11, 12, 13… Il en manque ! Tout à coup, on voit entrer un habitué dans le bar, en compagnie de son neveu, un beau gaillard qu’on ne connaissait pas… On lui dit : « Eh, tu joues à quoi toi ?… Au foot !, nous répond-t-il »… Et voilà comment on a embarqué avec nous Louis Neissen, alias« Néné », direction le Bassin d’Arcachon ! De ce moment historique va naître une formidable histoire d’amitié avec Louis, qui aura par la suite un magnifique parcours en tant que ¾ aile, à Objat, à Périgueux, à Bergerac, et avec le Rugby Club Bugois, où il jouera bien sûr, et dont il sera Président… Un Président qui fera monter notre petit village du Bugue jusqu’en Fédérale I, après avoir été Champion de France de Fédérale 3 en 2007 !
Mais revenons à ce déplacement à La Teste… Avec Néné (sous fausse licence, mais 46 ans après, il y a prescription !), nous voilà donc maintenant 14… On part quand même, sachant que « Piète », garagiste au Bugue, doit nous rejoindre sur place… Arrivés là-bas, on commence l’échauffement (toujours à 14 !), on s’inquiète sur la venue (ou pas ?) de Piète… Quant tout à coup en entend crisser les pneus d’une voiture qui se gare en catastrophe derrière les poteaux du stade… C’est lui, et nous sommes 15, juste à temps pour le coup d’envoi ! Au bout d’un ¼ d’heure de jeu… Bim, bam, boum… Bagarre générale… Carton rouge pour Piète qui, sommé par l’arbitre de quitter le terrain, prend vite fait sa douche, monte dans sa bagnole et repart en trombe pour Le Bugue en faisant à nouveau crisser ses pneus… Merci d’être venu camarade !!
Le second épisode que j’évoquerai est en lien avec La Réunion… C’est quand je pars en Afrique du Sud pour la Coupe du Monde 95 de Rugby, avec une « classe rugby » de 6ème du Collège Montgaillard de Saint-Denis, drivée par son prof de gym, Christian Coudassot. Pour l’occasion, on avait fabriqué une banderole, sur laquelle on avait marqué : « Le Rugby l’é gaillard… Collège Montgaillard ! »… A travers la presse, cette banderole a fait le tour du monde, et le jour où on est rentrés à La Réunion, elle était à la « Une » du J.I.R. (Journal de l’Ile de La Réunion) et du « Quotidien »… Une sacrée pub pour le collège Montgaillard !
Enfin Le 3ème épisode est tout un symbole en lui-même… Un magnifique lien personnel entre le Bugue de mon enfance et l’Ile de La Réunion de ma vie d’homme. Il se déroule à Marcoussis, en 2007, à l’occasion du « Challenge Orange » réservé aux meilleurs Minimes des Comités français. J’accompagne les Minimes du XV Dionysien qui représentent cette année là La Réunion, et j’ai la grande joie de retrouver, à la fois les Minimes du Bugue, qui eux représentent le Périgord-Agenais, et Jeannot Leyssenot, qui fut mon tout premier éducateur au Bugue Athlétique Club! Inutile de te dire que l’émotion a été très grande pour moi…
Toi qui le connais bien… Finalement… Qu’est-ce qui t’étonne le plus, dans le rugby?
Je crois que ce qui m’étonne le plus, c’est l’énorme capacité de notre sport à rassembler, amalgamer, mélanger des personnes et des personnalités tellement différentes d’un point de vue social et culturel, pour les faire tendre vers un même but… Et partager ensemble… C’est ça la vraie richesse du rugby !
Tu présides le XD Dionysien depuis 15 années… Présente-nous ton club…
Le XV Dionysien est né en 1986, et j’en suis, avec quelques acolytes, l’un des artisans-fondateurs. A l’époque je jouais au CSSD, et l’idée de créer un nouveau club trottait dans la tête de certains, dont je faisais partie… Mais l’idée ne restait qu’au stade de projet… Jusqu’au jour où Jacques Robert, qui était le patron de la boulangerie « La Parisienne » à Saint-Denis, et qui avait monté depuis quelques années le club des « Vété’Rhums » (sorte de « Barbarians » d’anciens rugbymen sur l’île), me dit : « J’ai entendu dire que vous vouliez monter un club… Si tu t’engages, moi je m’engage ! »… Alors là, avec l’aide de Jacques, ce n’était plus le même cari… Ca devenait vraiment sérieux… Le projet a pris corps et on s’est lancé !
On organise une première réunion en juillet 86, à laquelle participent Philippe David, Georges Marty, Alain Law-Han-Tien, Frédéric Ah-Sing, Jacques Robert, Alain Fugier et moi-même, pour trouver un nom et des couleurs au club qu’on veut créer… Pour le nom, on a le droit à tout, depuis l’incongrue « Rafale Dionysienne » jusqu’à l’ambitieux « Sporting Club Dionysien », en passant par le classique « Rugby Club de Saint-Denis », et j’en passe… Jusqu’au moment où le dénommé Fugier lance : « XV Dionysien ! »… C’est bref, clair, net, explicite, précis, joli… Le nom est adopté à l’unanimité ! Quant aux couleurs « Orange & Noir » du club, ce sont celles du RC Narbonne, car Jo Maso était mon idole… Personne autour de la table n’a contesté cette proposition, adoptée elle aussi à l’unanimité.
Le XV Dionysien sera officiellement créé en août 86, et son 1er Président sera Dominique Folin, lui aussi boulanger de son état, dirigeant de « La Huche », rue Félix Guyon… Au début on n’a pas de terrain, on s’entraîne en courant dans le quartier de la Providence… On est 8, puis 10, puis 20… On arrive rapidement à faire une équipe, on joue notre 1er match contre l’Equipe II de Saint-Paul… Et on gagne !
On faisait nos premières réunions de bureau chez Dominique Folin, qui avait aménagé chez lui un bar et l’avait baptisé « Le Murrayfield »… Dominique a ensuite monté un snack-bar à côté de « La Huche » et l’a appelé « Le Murrayfield II », qui est bien sûr devenu le siège du XV Dionysien… Aujourd’hui, plus de 20 ans après, c’est au « Murrayfield III », qui jouxte notre terrain de Champfleuri, que nous tenons siège !
Dominique Folin sera Président du XD Dionysien de 86 à 90… Lui succéderont Jacques Iribarne (91-92), et Armon Coupou (93-2000), avant que je ne le devienne à mon tour, en 2000.
Entraînée par Jean-Pierre Reyneau (un Périgourdin qui a été Champion de France avec le CAP en Pro 2 en 1993) et Dominique Fontaine, notre équipe Seniors est Championne de La Réunion en titre en Promotion d’Honneur, et nous nous sommes engagés cette année en Championnat Honneur, qui est le plus haut niveau Réunionnais. Avec 400 licenciés au total, nous sommes présents dans toutes les sections, depuis les premiers pas jusqu’aux vétérans, et nous avons une équipe Féminines qui fonctionne très bien. Nous avons également la grande chance de bénéficier des précieux conseils de Marcel Peyresblanques, un « Grand Monsieur » du Rugby qui a écrit de nombreux ouvrages sur les techniques d’entraînement.
Chaque année, depuis 2008, nous organisons le « Challenge Paille en Queue », dont l’idée initiale revient à Edouard Alric (entraîneur actuel de l’AC Bobigny 93 Rugby), lors de sa tranche de vie à La Réunion et de son passage au XV Dionysien… Ce tournoi regroupe toutes les équipes -8, -10 et -12 des écoles de rugby de l’île, et on invite également des équipes de la région (Madagascar, Mayotte, Maurice) qui, lorsqu’elles le peuvent, nous rejoignent. Chaque édition a un parrain de renom… Le dernier en date, cette année, a été Teddy Thomas, qui a succédé à Romain Taofifénua, Raphaël Lakafia, Wenceslas Lauret… Parrains des éditions précédentes.
Challenge Paille en Queue 2015 avec Teddy Thomas
J’ai entendu parler des « Electro’picales »… Koi sa i lé ?
En 2007, on rentrait de Saint-Pierre après avoir pris là-bas une volée carabinée, et Thomas Bordèse, qui était vice-président du club, me dit : « Tu sais Bernard, les Saint-Pierrois, chaque année, ils font un calendrier… Un calendrier, c’est bien mais nous, chaque année, on pourrait faire quelque chose de beaucoup mieux… Un festival de musique électronique !!??!?!… » Et je lui ai répondu : « Eh ben en ce moment on est tellement mauvais, qu’on peut bien se diversifier !!! »… Et c’est parti comme ça !
En 2008, on organise donc la 1ère édition des « Electro’picales », avec uniquement quelques musiciens et artistes de rue locaux, juste devant notre club house, qui jouxte notre terrain… Et au fil du temps, cette manifestation a pris une dimension énorme, avec chaque année de plus en plus de monde… Et à la 4ème édition, en 2011, toute l’enceinte du stade, terrain compris, était remplie. Les « Electro’picales en sont à la 9ème édition (elle aura lieu en mai 2016), avec des artistes d’électro de renommé mondiale, comme Jeff Mills, et sont retransmises en direct par Radio Nova dans la France entière. On va associer à cet évènement un tournoi à 7 féminin, « l’Electo’Seven »… J’invite les clubs féminins de Métropole à venir y participer !
Les Electro’picales 2014
Quelle est ton activité professionnelle ? Qu’en retiens-tu de plus important ?
Je suis psychologue scolaire en école primaire, et je vis actuellement ma dernière année de fonction avant de prendre ma retraite. Je travaille en « REPR » (Réseau d’Education Prioritaire Renforcé) sur les quartiers de Saint-François et des Camélias à Saint-Denis. Je baigne au quotidien dans les problèmes récurrents de violence et de misère sociale auxquels sont confrontés certains enfants, ce qui, bien sûr, les met en situation d’échec ou d’inappétence scolaire.
En fait, je suis un lien entre les différents membres de la famille, entre la famille et l’école, les services sociaux et médicaux, etc… Comme j’habite dans le quartier, je vais tous les matins à pied dans 4 écoles de mon secteur, je croise bon nombre de parents, d’élèves, d’anciens élèves, et on se dit bonjour ! C’est tout simple, mais cela facilite grandement mon travail de lien. Et quand je croise un marmaille qui a un « bon profil », je lui donne ma carte de Président du XV Dionysien, et je lui fixe rendez vous à 15 h 30 le mercredi sur le terrain de Champ Fleuri… Dans l’espoir de voir un jour prochain s’ouvrir des « classes rugby » dans quelques écoles !
Tu connais bien Saint-Denis, capitale de La Réunion… Si on vient te voir là-bas, tu nous emmènes dans quels endroits « incontournables » pour toi ?
Je vous emmène au « Gadiamb », rue Roland Garros, un excellent restaurant créole où on mange une magnifique cuisine locale (rougail saucisse, rougail morue, boucané bringelles etc…). J’aime aussi aller au « Grand Régal », un restaurant-karaoké situé rue Charles Gounod, ou au « Caveau Rontaunay », un bar à vin, tenu par Valéry Gilbert et où tu peux écouter du jazz.
Et puis, pour faire un gros clin d’œil à 2 anciens joueurs du XV Dionysien, on ira saluer Christian Mounier au « Ti’Coz », qu’il dirige rue de Nice, ainsi que Michel Hirigoyen, Directeur de l’Hôtel Bellepierre, sur les hauts de Saint-Denis… Tous 2 font partie des « monuments » qui ont fait l’histoire de notre club!
Bernard, te voilà maintenant toi aussi dans cette « Mêlée Puissance 15 »… Qui invites-tu à t’y rejoindre ?
Je pourrais inviter énormément de personnes, bien sûr, et je profite de l’occasion pour adresser un amical salut à tous ceux (comme toi d’ailleurs!) qui, depuis bientôt 30 ans, ont « fait » l’histoire du XV Dionysien, qu’ils soient ou qu’ils aient été joueurs, entraîneurs, dirigeants, ou simplement supporters des « Orange & Noir »… Pour être sûr de ne pas en oublier, je n’en citerai aucun, mais je sais que tous se reconnaîtront, et je leur dis un grand « Merci » !
Et pour faire voyager le ballon, je vais taper à suivre loin, très loin, en direction d’Edouard Alric, qui entraîne Bobigny, et de Pascal Peyrat, qui entraîne le club de mon Bugue natal !
Page Facebook du Rugby Club Buguois
Interview : Frédéric Poulet
Photos : Photo « portraits » et photos « rugby » de Bernard: Archives BF, Site Internet du XD Dionysien et Tortuga Photo / Vue du Bugue: Fotolia 64917735 / Vue Ile de La Réunion: Fotolia 32390815 / Vue Saint-Denis-Réunion: Fotolia 36554987 / Picto voiture: Fotolia 86113859
Eu égard aux droits qui leur seraient associés, nous nous engageons à enlever les illustrations présentes dans cet article, sur simple demande de leurs auteurs.
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