C’est du centre de la France que ce Vierzonnais a emprunté, jeune, la « Nationale Rugby », destination… Saint-Vincent-de-Tyrosse, où il joue maintenant depuis 5 saisons. Mais avant d’en arriver là, son parcours fut jalonné d’étapes opérées à Tours en Cadets, Aubenas en Juniors, Dax en Espoirs, puis Castanet en Fédérale 1.
Et quelque chose nous dit que le Bleu et le Rouge, agrémentés de la célèbre fougère, seront sans doute les dernières couleurs qui orneront le maillot d’Adrien Attia, pilier à l’US Tyrosse Rugby Côte Sud. Il pratique en effet ici, en ce pays de Semisens où il fait si bon vivre, le seul rugby qu’il aime : celui de la camaraderie des vestiaires et du don de soi pour les autres… Et puis, forcément, quand votre « petit frère » (d’1m96 !) pousse derrière vous en mêlée, ça rajoute un gros « plus » au bonheur de la vie… merci Adrien !
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Côté Rugby
Bonjour Adrien, pour toi, c’est où et quand que tout a commencé avec le rugby ?
J’avais 7 ans, c’était à Vierzon. A l’époque je suivais la trace de mon père au judo, mais je voulais aussi pratiquer un sport collectif. J’ai donc tenté le rugby, sport pour lequel je n’avais aucune référence au niveau familial. Je suis resté quelques années en mode « judo & rugby », avant de basculer complètement vers le rugby.
Tu joues ta 5ème saison avec l’US Tyrosse Rugby Côte Sud… Mais quel a été ton parcours avant d’arriver dans les Landes ?
J’ai donc fait mon école de rugby à Vierzon, et j’ai fait ensuite une saison au Pôle Espoirs de Tours en Cadets A, puis une saison à Aubenas, en Juniors Crabos. En catégorie jeunes je jouais plutôt n°8, avant de me convertir au poste de pilier.
Après l’Ardèche, j’ai pris la direction de Dax, en Espoirs. Puis 5 saisons plus tard, je suis allé à Castanet, qui venait d’être Champion de France de Fédérale 2 et accédait donc à la Fédérale 1. J’ai passé là-bas une année formidable, à l’issue de laquelle je suis arrivé à Tyrosse, dans une perspective de m’y installer durablement… Et voilà comment j’entame en effet ma 5ème saison à l’US Tyrosse Rugby Côte Sud !
Quels sont jusque là tes meilleurs souvenirs de rugby ?
Chronologiquement, je citerai d’abord ma 1ère année de Cadets à Vierzon, où avec des moyens modestes on a fait une très belle saison, puisque nous sommes sortis en ¼ de finale Cadets B contre Suresnes. Cette année là, quelque part, tout Vierzonnais que nous étions, je crois pouvoir dire que nous avions des valeurs à la « Tyrossaise » : on a fait tomber des plus gros que nous grâce à une énorme envie collective et à la qualité des entraîneurs.
Ensuite, je citerai, bien des années plus tard, la saison avec Castanet, où on est la seule équipe à avoir battu Carcassonne dans la saison.
Et puis, bien sûr, les phases finales de la saison dernière avec Tyrosse, où nous sommes allés aux portes de la PRO D2… Et, personnellement, j’ai eu la grande chance de partager ces grands moments d’émotion là avec Emilien, mon frère, qui m’a rejoint à l’US Tyrosse il y a 2 ans.
Tu n’es pas du « pays Tyrossais » et tu n’as pas fait ton école de Rugby à Bury… Est-ce que c’est difficile de s’intégrer à ce club, quand comme toi, on vient d’ailleurs ?
En ce qui me concerne je dirai « oui et non », car je n’ai pas fait une première saison exceptionnelle en arrivant ici, et je n’ai donc pas eu l’intégration la plus facile. Je n’ai pas suffisamment fait mes preuves au départ, j’ai eu un peu de mal au démarrage ! Il m’a fallu un peu de temps pour me fondre dans le moule, mais par contre, maintenant que c’est fait, je vis ici des moments exceptionnels, car l’US Tyrosse est un club exceptionnel, et ce sera d’ailleurs certainement le dernier pour moi.
Et en particulier, qu’as-tu découvert à l’US Tyrosse Rugby Côte Sud, et qu’aimes-tu dans le rugby d’ici ?
Ici, ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que tu joues avec des copains et des amis, pas avec des « collègues de travail ». C’est ce rugby là que j’aime et celui pour lequel je suis fait… Un rugby dans lequel je joue et je me donne pour pouvoir donner du plaisir à ceux avec qui je joue, pour leur offrir la possibilité d’exprimer au mieux leur talent balle en main. Et alors, le plaisir que je reçois en retour est immense ! Je crois que si un jour je ne ressentais plus ça, j’arrêterais le rugby, et ce qui me manquerait alors, c’est la camaraderie du vestiaire, peut-être même plus encore que le jeu en lui-même.
Merci Adrien, tu viens de joliment nous parler de ce qu’on nomme, je crois, « l’abnégation » dans le milieu du rugby. Et justement, tu joues pilier, poste d’abnégation par excellence… Selon toi, qu’est-ce qui peut faire la différence à ce poste ?
C’est l’unité que tu as avec les 7 autres du pack qui peut faire la différence à ce poste. Tu es rarement un bon pilier « tout seul »… Et quand tu l’es, c’est grâce aux autres gars qui poussent avec toi ! Ca, on l’a encore expérimenté en réel par exemple lors des phases finales de la saison dernière, face à des écuries beaucoup plus lourdes individuellement que nous.
Alors, après toutes ces années, tous ces entraînements, tous ces matchs, toutes ces victoires, toutes ces défaites, toutes ces mêlées, tous ces combats… Au bout du compte, si c’était à refaire, tu signerais ?
Oui sans problème, mais uniquement si, comme je l’ai dit plus haut, la camaraderie du vestiaire, et l’unité, font toujours partie de ce monde !
Côté Ville
Dans quel coin de France es-tu né et as-tu poussé, et que peux-tu nous en dire ?
Je suis donc né à Vierzon, et c’est là que j’ai passé mon enfance jusqu’à l’âge de 16 ans. Vierzon se situe dans le département du Cher et dans la région Centre. C’est une ville où vivent des gens fidèles en amitié et fidèles envers leur terroir. D’ailleurs, le SA Vierzonnais est un club qui a beaucoup fédéré dans sa ville.
Tu vis depuis maintenant un temps significatif dans le Sud des Landes… Est-ce que ta rencontre avec ce territoire a été une belle rencontre ? Qu’apprécies-tu le plus ici ?
C’est une région où il fait bon vivre, ne serait-ce déjà que par le climat, la proximité de la mer, de la montagne. Ici, la vie est tranquille, sans insécurité, c’est un endroit où j’ai rencontré de belles personnes.
Au niveau des sites, personnellement, j’aime beaucoup les barthes de l’Adour, qui sont les prairies marécageuses qui longent le fleuve. Ce sont des endroits sauvages qui par exemple au printemps offrent des couchers de soleil magnifiques.
Et j’aime aussi beaucoup le Marais d’Orx.
Quelles sont tes autres régions préférées ?
J’ai découvert avec beaucoup de plaisir l’Ardèche lorsque j’étais à Aubenas. Je trouve que quelque part, les Ardéchois ressemblent un peu aux Basques… Au départ, on a l’impression qu’ils sont d’un accès un peu difficile, et puis, quand on a leur amitié, ce sont vraiment des gens très sympa.
Quel a été ton parcours de formation, et quelle activité professionnelle exerces-tu à côté du rugby ?
Au niveau formation, j’ai fait un BEP Ventes et un BEP Compta. Ensuite j’ai été responsable logistique dans une grosse base Intermarché. Et puis, depuis peu, j’ai rejoint une société de marchand de biens, que nous avons créée avec mon frère, Emilien… Nous travaillons donc en famille !
Quelles sont tes passe-temps favori dans tes moments de loisirs ?
Entre autres, je pratique beaucoup la chasse.
Et si tu voulais nous faire partager une musique ou une chanson que tu aimes écouter, ce serait quoi ?
Alors là… Sincèrement, je ne suis pas trop musique… Mais il m’arrive quand même d’écouter de la funk, aussi je vais dire « Act like you know », de Fat Larry’s Band.
Act like you know – Fat Larry’s Band
Site Internet de l’US Tyrosse Rugby Côte Sud
Interview : Frédéric Poulet
Photos Rugby : 1 : Clin d’Œil / 2 : Sport Yves / 3 & 4 : A. Filiol
Photos paysages : Vierzon : Office Tourisme Vierzon / Barthes Adour : Wkimedia – Ogrisel / Clés : Fotolia
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