C’est très certainement sur le Mont Gaudon, dominant la vallée de la Bièvre, où se trouve encore le centre-ville actuel, que s’installent les premiers « Massicois ». A l’époque gallo-romaine, un légionnaire nommé Massius reçoit de l’empereur Maximilien, en récompense de sa bravoure, les terres entourant le Mont Gaudon pour y établir une villa rustica (exploitation agricole).
Les seigneuries au Moyen Âge
Le territoire de Massy se divise en plusieurs seigneuries, dont une dépend, depuis l’an 555, de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, qui y installe la ferme du premier seigneur, Vulfradus. Au Xe siècle, le domaine est élevé au rang de baronnie, annonçant la dynastie des seigneurs de Massy (orthographié Macy). Un premier bourg se développe dès l’an 600.
Au XIIe siècle, le seigneur Jean de Macy partage son domaine entre ses trois fils, Guillaume de Macy qui lui succéde sur le site historique, Aymon qui fonde un domaine dans l’actuel quartier de Villaine, et Jean qui développe une villa à Vilgénis. Au XIVe siècle et au XVe siècle, le village subit les ravages de la guerre de Cent Ans. Haymond, un des seigneurs de Massy, paraît au procès de la Pucelle d’Orléans.
Agriculture et industrie
La plus ancienne industrie est une tuilerie, créée en 1640, qui dispose de sa matière première, l’argile, à portée de main dans la vallée toute proche. En 1719, le magistrat-industriel Claude Glucq des Gobelins, acquiert le domaine de Vilgénis.
En 1765, le domaine échoit à Louis V Joseph de Bourbon-Condé, et en 1777, Louise d’Aumont, baronne de Massy, épouse le prince Honoré IV de Monaco, lui offrant le titre de baron de Massy, titre dont est toujours honoré de nos jours le Prince Albert II de Monaco. La Révolution française entraîne la déchéance des domaines de Vilgénis et de Massy. Le château de Vilgénis devient une filature textile en 1795.
En 1802, Nicolas Appert installe à Massy la première fabrique de conserves au monde. En 1814, lors de la campagne de France, l’armée Prussienne détruit cette usine. Le château de Vilgénis est vendu en 1852 au prince impérial Jérôme Bonaparte.
Le développement démographique depuis la guerre
À la fin du XIXe siècle, l’arrivée du chemin de fer favorise le développement industriel rapide et l’afflux de population. Dès 1890, l’industrie Vilmorin Clause & Compagnie (semences) dispose d’une voie menant directement à la grande ceinture pour exporter sa production.
Cette croissance est stoppée par la Seconde Guerre mondiale. Quatre bombardements des Alliés sur le nœud ferroviaire stratégique que constitue la gare de Massy – Palaiseau détruisent partiellement la ville. Durant cette période sombre, le château de Vilgénis sert d’État-major à une unité de la SA. En août 1944, le commandant La Perrière, de la 2e DB, obtient leur reddition.
La renaissance progressive
A la fin du conflit, la croissance démographique et la pénurie de logement en Ile-de-France entraînent l’apparition d’habitations précaires pour les populations immigrées. Les années 50 voient la construction du quartier du Petit-Massy et de foyers Sonacotra, et la décision d’implanter un « Grand Ensemble », ce qui modifie radicalement la morphologie urbaine durant les années 1960.
Les dix années suivantes rééquilibrent la répartition urbaine vers le sud avec l’édification des logements sociaux à Villaine, impliquant la construction d’équipements structuraux devenus nécessaires. En 1969 est ouvert le site d’entretien du matériel roulant, largement agrandi en 1977 lorsque la ligne de Sceaux est intégrée à la ligne B du RER d’Ile-de-France.
En 1991, l’édification de la gare de Massy TGV redonne un nouveau souffle à l’activité économique locale, amenant la construction aux Champs-ronds d’un nouveau quartier d’affaires. Cette même année, Massy est en lice pour héberger le projet de « Grand Stade parisien » de 80.000 places, finalement construit à Saint-Denis. L’inauguration en 1993 de l’Opéra de Massy achève de doter la commune en équipements structurants d’envergure régionale.
Sources Wikipédia / Photo Wikimedia – Veronique Pagnier
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