C’est devant le stade de son village natal, Captieux, dans le Sud-Gironde, que cet homme a tenu à se rendre pour donner le coup d’envoi de son Portrait Puissance 15…
Car en effet, c’est au Sporting Club de Captieux, où il fit ses premiers pas en Ovalie, que Christophe Rouchaleou connut la passion du rugby, il y a bien longtemps déjà… Une passion qu’il vivra dans ce grand département de Gironde, d’abord dans son berceau Capsylvain, où il ira jusqu’à soulèver un bouclier, mais aussi à Langon, à Mérignac, et à La Teste de Buch. Et puis un jour, une rencontre, celle de Thierry Janeczek, va le mettre sur la voie du Rugby à 7… Plus qu’une rencontre… Une révélation ! Dès lors Christophe se consacrera totalement à cette discipline, dans les plus hautes sphères des fédérations française, kényane et marocaine. Aujourd’hui, c’est à la tête de la Commission « Rugby à 7 et Nouvelles Pratiques » du Comité de Côte d’Argent qu’il continue à œuvrer pour le plein développement de ce jeu, intensif et spectaculaire. Mais ce qu’il aime par-dessus tout, Christophe, c’est se rendre à la « tête de la forêt »… Cette forêt peuplée de pins maritimes qui l’ont vu grandir, et qui sont restés ses fidèles compagnons… Merci Christophe !
Bonjour Christophe, le rugby et toi, c’était une rencontre programmée ou pas ?
Captieux, Gironde (33)
Au départ, le rugby et moi, c’est une rencontre très difficile ! Je suis originaire de Captieux, un village du sud de la Gironde, dans lequel il y avait 2 écoles quand j’étais gamin : une école publique et une école privée… Va savoir pourquoi, mes parents m’avaient mis à l’école privée, et je ne pouvais pas jouer au rugby soit disant pour une sombre histoire d’assurance !!
Donc pour moi, le rugby, ça a été au début un combat pour « être comme les autres », notamment mes copains Richard Lagarde et Jean-Michel Matha, qui on été de très bons joueurs… Je les regardais s’entraîner avec
envie, alors que moi, j’en étais réduit à jouer au football… Et ce n’est qu’à 12 ou 13 ans qu’enfin, j’ai pu signer une licence de rugby au Sporting Club de Captieux ! Et bien que je ne sois pas né dans une famille « rugby », mes parents ont eu un engagement très important dans ce sport à partir du moment où je m’y suis mis.
Quel a été ton parcours en terre de rugby ?
J’ai donc fait mes catégories Jeunes à Captieux jusqu’en Cadets. J’ai été formé au poste de ¾ centre, et parallèlement à mon activité de joueur, je me suis très rapidement mis, dès l’âge de 16 ans, à entraîner et encadrer des équipes de l’école de rugby. Question jeu, je n’étais pas un très « grand » joueur, mais j’étais très « physico-physique »… Un gros plaqueur ! Et j’avais la chance d’avoir à côté de moi des artistes avec qui on se complétait bien…
Je suis parti jouer 2 ans en Juniors à Langon, qui était en 2ème division à l’époque, où j’ai fait quelques matchs en 1ère. Et même si je n’ai pas eu la chance de jouer les phases finales, j’ai fêté avec le Stade Langonnais son titre de Champion de France de D2 en 1981. Je vais rencontrer à Langon quelqu’un de très important pour moi, un homme pour lequel je garde aujourd’hui encore une profonde estime, Hubert Lemahieu, qui était là-bas mon entraîneur… C’est lui qui m’a vraiment donné le goût d’être éducateur… Ce qui me vaudra d’ailleurs quelques années plus tard d’entrer au Conseil Général comme Educateur Sportif.
Je décide ensuite de revenir à Captieux pour jouer avec mes potes et puis aussi parce que mon village me manquait… Entraînés par Jean-Louis Bernès et Charly Nieucel, d’anciens grands joueurs d’Agen, on monte en 3ème division.
En 1989, j’ai 27 ans, et je deviens joueur-entraîneur du Sporting Club de Captieux, avec qui je fête le titre de Champions de France Honneur en 90. On gravira par la suite 2 échelons supplémentaires, pour accéder à la 2ème Division… Pour un petit village de 1300 habitants, ce n’est pas si mal !
En 93, je pars à Mérignac, que je co-entraîne durant une saison avec Michel Couturas, puis avec Yves Appriou… Nous avons alors dans notre effectif des garçons comme Seigne, Berbizier, Lacombe, Simon, l’ouvreur international Canadien Gareth Rees… On rate 2 fois de peu la montée Groupe A : la première fois contre le P.U.C. de Daniel Herrero, et la seconde contre le Stade Français de Bernard Laporte.
C’est à l’occasion de ce passage à Mérignac que je participerai également activement au démarrage de « Drop de béton » aux côtés de Jean-Claude Lacassagne et d’Yves Appriou, dans le but de faire entrer le rugby dans des quartiers où il était jusque là quasiment inconnu. Et c’est comme ça qu’on a commencé à aller aux pieds des cités, et qu’une très belle histoire, qui bien des années plus tard continue toujours, est née.
En 1998, je vais entraîner La Teste, où on rate à la dernière minute la montée en TOP 14 contre Auch ! On fera plus tard, en 2000, une finale de Fédérale 1 contre Oyonnax, avec une particularité cette saison là… Personne ne montait !!
C’est à cette époque que je rencontre Thierry Janeczek, alors entraîneur de l’Equipe de France de Rugby à 7, qui me propose de rejoindre l’encadrement national pour la préparation des équipes de Développement, ce que j’accepte avec enthousiasme, et me permettra de vivre une aventure longue d’une dizaine d’années durant lesquelles je me suis vraiment régalé. Cette expérience m’a offert ensuite l’opportunité de partir en 2005 encadrer l’équipe nationale de Rugby à 7 du Kenya, dont je suis devenu l’entraîneur pendant 2 ans… On finira 5ème mondial en 2006. Par la suite, j’ai aussi entraîné la Sélection Nationale de Rugby à 7 du Maroc pendant 2 ans, de 2011 à 2013.
Je suis également Formateur de formateurs (« trainer ») à World Rugby (ndlr : ex IRB, l’organisme international qui gère le rugby à XV et le rugby à 7)… C’est quelque chose d’assez extraordinaire qui m’emmène un peu partout dans le monde pour faire des formations d’entraîneurs internationaux.
Et depuis 2012, je suis donc dirigeant au Comité Territorial de Côte d’Argent, dont Philippe Barbe, le Président, m’a demandé de venir m’occuper notamment du Rugby à 7 et également des « Nouvelles Pratiques ».
Dans toute cette tranche de vie rugbystique, peux-tu nous faire partager 3 souvenirs particulièrement forts pour toi ?
3, ce n’est pas beaucoup, alors je vais parler de 3 pour lesquels je conserve un immense capital d’affection…
C’est d’abord le titre de Champions de France Honneur avec Captieux le 10 juin 90, obtenu de haute lutte sur le score 12 à 10 contre Pézilla-La-Rivière, un club de la banlieue Perpignanaise… Affectivement c’était très fort car j’ai partageais ce titre avec mes potes que j’entraînais, et avec 2 Juniors dans l’équipe, Jean-Marc Léonigi et Jérôme Ducos… Quand on est arrivés à Captieux avec le bouclier, on a été accueillis en héros… Grand moment que de vivre cet état de communion dans son village natal ! Et puis ce fut aussi un grand moment d’accomplissement pour notre emblématique Président d’alors, André Durantau (qui est aujourd’hui, à 83 ans, toujours Président d’Honneur du club, et qui a donné son nom à notre stade).
J’évoquerai aussi le jour où, alors que j’entraînais les Cadets de Captieux, nous avons été Champions de Côte d’Argent, avec des garçons de talent comme Guillaume Bouic (qui a fait les beaux jours d’Agen à l’ouverture), Jean-Marc Léonigi, Didier Courrègelongue (qui a également joué en 1ère à Agen à l’époque de Berbizier)… Là aussi, être Champions Cadets d’un Comité comme celui de Côte d’Argent… On pouvait être fiers de notre petit village !
Enfin, pour partir vers d’autres cieux, je te parlerai de la victoire de la « Plate » obtenue en 2005 à Singapour avec l’Equipe nationale Kenyane de Rugby à 7… Quand tu montes les marches pour aller chercher la coupe, accompagné de joueurs prestigieux comme Collins Injera, Humphrey Kayange, Benjamin Ayimba, Félix Ochieng (ces 2 derniers sont les entraîneurs actuels de l’équipe du Kenya), qui font partie des meilleurs joueurs du monde, et que tu fais ensuite le tour d’honneur en dansant avec eux… Je t’assure que c’est un immense moment de bonheur, même si j’avais pour ma part un peu de mal à rester dans leur tempo !
Tu es responsable de la Commission « Rugby à 7 et Nouvelles pratiques » au sein du Comité Côte d’Argent… Quels sont les principaux projets sur lesquels vous travaillez ?
Le Rugby à 7 a toute sa place au Comité Côte d’Argent, puisque Philippe Barbe, son Président, fait partie du Comité de Pilotage de « Puissance 7 », le projet mis en place par la FFR pour le développement de cette discipline en France, en liaison notamment avec tous les comités territoriaux.
J’ai la chance de travailler avec une commission territoriale nombreuse et compétente, forte d’une quinzaine de membres, avec, entre autres, des personnes comme Michel Courtiols (ex 3ème ligne international béglais, que j’ai entraîné à La Teste et qui a été international à 7 et à XV), Didier Souliès (entraîneur de l’Equipe de France Universitaire à 7 Féminine), Jérôme Lafourcade (ancien cadre de l’Equipe de France à 7 FIRA), Carole Durand (ancienne internationale à 7), les 2 CRT Julien Antonin et Antoine Bagate… Je ne peux pas citer tout le monde, mais je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui œuvrent dans cette commission.
et toutes nos sélections marchent bien… On se retrouve très régulièrement dans le dernier carré d’as au niveau français où généralement on se tire la bourre avec les Comités Côte Basque-Landes, Ile de France et Bourgogne… Avec nous, ce sont ces comités là qui dominent actuellement le 7 Français.
Un de nos objectifs est bien sûr d’inculquer une « Culture du 7 » chez les licenciés de Côte d’Argent, et pour ça on organise des séquences d’information et de formations d’éducateurs en allant directement dans les clubs, et on a mis en place une politique incitative… Par exemple, les 12 équipes qui participent au Tournoi final des -16 sont dotées d’outils pédagogiques « 7 » et d’équipements.
En termes de projets « Rugby à 7 », on est en train de préparer un programme de Sport-Vacances « Rugby / Surf »… On a ici la chance de disposer d’un magnifique littoral pour ça ! On a également le projet d’organiser un Tournoi Universitaire sur Bordeaux ou la région. Depuis 2 ans, nous avons mis sur pied le « Tournoi Aquitain », avec l’aide notamment de la Région. Cette compétition devrait prendre de l’ampleur avec le nouveau découpage administratif qui nous allie désormais à Poitou-Charente et au Limousin, et nous souhaitons aussi attirer à cette occasion des franchises de l’extérieur.
Concernant les « Nouvelles Pratiques » (Rugby à 5 et Beach Rugby), on n’est pas dans le même niveau que le Rugby à 7. Ce dernier est désormais un sport olympique, avec toutes les exigences de performance que cela implique.
Notre référent « Rugby à 5 » est Stéphane Brethes (originaire lui aussi de Captieux !)… Stéphane, qui est aussi à la commission nationale, a pris cette discipline à bras le corps, et on est en train de vraiment la structurer. C’est un rugby qui se joue à toucher, donc sans contact, qui s’oriente vers les publics plutôt féminin, les + de 35 ans (pour permettre par exemple aux anciens joueurs de continuer à jouer de façon plus « douce »), le rugby « entreprise » (pour pallier la quasi-disparition du rugby à 15 corpo). L’évènement phare du Rugby à 5 dans la région se déroule tous les ans le 1er week-end de juin à Captieux, dans le cadre d’une feria qui s’appelle « Rugby y Toros ».
Quant au Beach Rugby, seconde composante des « Nouvelles Pratiques », on participe tous les ans au Beach Rugby Tour organisé par la FFR, et localement on est en partenariat étroit avec Drop de Béton, qui réalise un travail pédagogique remarquable via sa « Tournée des Plages » annuelle, qui comprend une quinzaine d’étapes.
Quelles sont selon toi les qualités requises pour être un « bon » joueur à 7 ?
Pour moi, le Rugby à 7, c’est le « Rugby + »… A 7, il faut savoir tout faire : il faut être hyper-polyvalent, et posséder une technique individuelle parfaite dans tous les registres. Il te faut avoir une passe longue et rapide des 2 côtés, et le jeu au pied est primordial… Une des spécificités du 7 est que lorsque tu marques, tu engages derrière, et il est donc très important de pouvoir récupérer le ballon grâce à des coups d’envoi savamment donnés.
Un enchaînement idéal à 7 consiste à marquer, si possible entre les poteaux (car les transformations se font en drop, ce qui complique beaucoup leur réalisation quand tu es en coin), et à récupérer le ballon sur ton coup d’envoi…. Là, c’est la cerise sur le gâteau !
Le corollaire est qu’il faut également être très bon dans le jeu aérien, pour récupérer les ballons d’une certaine façon.
Comme il y a une faible densité de joueurs sur le terrain, chaque erreur technique, par exemple une mauvaise passe, se paie pratiquement cash.
3 qualités sont nécessaires : 1/ La vitesse… Il faut toujours être à vitesse maximum; 2/ La capacité de pouvoir enchaîner, dans un espace temps très court, des phases de course et de combat, et ça, quel que soit ton poste, que tu sois pilier ou ailier… Tu dois savoir analyser, et faire face, aux mêmes tâches; 3/ La capacité de pouvoir répéter des efforts en état d’acidose important et fractionné…
L’étude du jeu à 7 fait par exemple apparaître des métabolismes qui n’existent pas au XV… Et cette discipline est considérée comme le sport collectif le plus intensif qui soit : 30 à 40% du temps passé par un joueur sur le terrain se fait à haute intensité (contre 5 à 15% au Rugby à XV), avec des courses longues, souvent comprises entre 40 et 100 mètres (c’est ce qu’on appelle l’endurance de vitesse), ce qui n’arrive qu’extrêmement rarement à XV. A 7, tu fais un effort intense toutes les 20 secondes, tandis qu’à XV, c’est toutes les 80 secondes.
Une autre caractéristique du 7, et on l’oublie souvent, c’est qu’on ne joue pas un match sec, on joue un tournoi (matchs de 2 x 7 minutes, et 2 x 10 minutes pour la finale), il est donc très important d’apprendre
aux joueurs à récupérer, et chacun ne récupère pas de la même manière… Certains ont besoin de le faire de façon
passive, d’autres de façon active. Parfois, à 7, ce n’est pas la « meilleure » équipe qui gagne, mais celle qui
a le mieux su « récupérer »… C’est particulièrement important quand on joue une finale, avec un temps de jeu
supplémentaire de 40% par rapport aux matchs qualificatifs !
Avec tout ça, on comprendra donc bien que le Rugby à 7 nécessite des méthodologies d’entraînement bien spécifiques, et différentes de celles du Rugby à XV.
Il n’y a pas que le rugby dans la vie… quelle est ton activité professionnelle ?
J’ai été pendant très longtemps dans la filière sportive, en tant que Directeur des Sports au Conseil Général de Gironde, puis de la commune de Saint-Médard-en-Jalles, et depuis peu, je suis Attaché au Groupe Socialiste du Conseil Général de Gironde, présidé par Jean-Luc Gleyze, lui aussi originaire de Captieux… Captieux, qui était le plus petit canton (nouveau découpage oblige) de Gironde, a ainsi l’honneur de voir l’un des siens Président du plus grand département de France !
Tu es Girondin et tu connais bien ton département… Qu’affectionnes-tu particulièrement ici ? Et si je viens te voir, tu m’emmènes manger où ?
Personnellement, je suis viscéralement attaché à Soulac-sur-Mer… J’y ai été Directeur d’un centre d’animations sportives pendant 7/8 ans, et j’en garde de superbes souvenirs. Bien sûr, je ne peux pas ne pas te parler également du Bassin d’Arcachon, qui est magnifique, ni de nos vignobles… et si je ne dois en citer qu’un, ce sera le Pessac-Léognan, un vin extraordinaire qui fait partie des Graves.
Et puis, ça pourra te paraître bête, mais mon enfance à Captieux a été bercée par les pins maritimes… « Captieux » vient de « caput sylvarum », ce qui veut dire « la tête de la forêt »… Et comme tous ceux qui vivent là, je suis un « Capsylvain »… Alors, aujourd’hui encore, les pins, il faut que je les voie… Quand ils sont là, devant moi, tout va bien !
Et quand tu viendras me voir, je t’emmènerai manger au « Royal Mouleau », à Arcachon, chez mon copain Michou, d’abord parce qu’il aime le rugby, et qu’on mange très bien chez lui… Beaucoup de poissons bien sûr (on est à Arcachon !), et une délicieuse cuisine locale. On ira aussi rendre visite à Benjamin Bonnay, un jeune cuisinier qui a fait ses gammes dans de très grands restaurants, et qui a ouvert « L’Atelier 115 » à Pessac, dans la banlieue Bordelaise… Benjamin propose une cuisine nouvelle haut de gamme, à un excellent rapport qualité/prix… C’est un futur « très grand » !
En enfin on poussera jusqu’à Castets-en-Dorthe, où on ira manger à « l’Ecluse 52 », les pieds dans l’ eau du Canal du Midi, chez mon ami Titi, avec qui j’ ai joué à Langon et entraîné à Captieux pour la montée en 2° division.
Jean-Claude Lacassagne t’a invité à rejoindre la « Mêlée Puissance 15 »… Qui invites-tu à ton tour ?
Je remercie Jean-Claude, pour qui j’ai une profonde amitié, de m’avoir adressé cette belle passe, et ce ballon, à présent, je vais l’envoyer à Noureddine Abdelhaoued, que j’ai connu lorsque j’entraînais l’Equipe Nationale de Rugby à 7 du Maroc. Noureddine est installé à Arles, c’est un homme qui vient du XIII et qui est tombé sous le charme du 7… Il te racontera !
Site Internet du Comité de Rugby de Côte d’Argent
Interview : Frédéric Poulet
Photos : Photos « rugby » de Christophe : Archives CR / Vue du terrain Rugby à 7 : Wikipedia Learza flickr.com CC BY SA 2.0 / Picto chiffre 7 : Pixabay / Picto rythme cardiaque : Fotolia 43201998 / Les pins de Captieux : Wikipedia Havang(nl) CC BY SA 3.0
Eu égard aux droits qui leur seraient associés, nous nous engageons à enlever les illustrations présentes dans cet article, sur simple demande de leurs auteurs.
Laisser un commentaire