Si vous lui demandez quel est le point commun entre la fabrication de trains d’atterrissage d’avions, et celle d’un paquet d’avants performant, il y a fort à parier que cet homme vous réponde : « Le travail dans la précision »… Et c’est en effet avec une grande précision et beaucoup de travail que Stéphane Barberena collabore depuis ce début de saison avec Stéphane Cambos pour continuer à porter haut les couleurs de l’US Tyrosse Rugby Côte Sud dans le relevé Championnat de Fédérale 1.
Rencontre avec ce natif de Bayonne, pilier de formation, qui fit la plus grande partie de sa carrière de joueur à Oloron, avant de s’engager dans celle d’entraîneur pour assouvir une passion qui va chez lui jusqu’à l’obsession, et que nous sommes nombreux à comprendre… Merci Stéphane !
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Côté Rugby
Bonjour Stéphane, un jour, le rugby a fait irruption dans ta vie… C’était où et quand ?
C’était à Bayonne, en benjamins, je devais donc avoir 11 ans ou 12 ans. A l’époque je jouais au foot, et je commençais déjà à être un peu « costaud », mon père, qui était supporter de l’Aviron Bayonnais, me parlait toujours de rugby… Alors un jour, je suis allé à l’entraînement, à l’ASB (Association Sportive Bayonnaise), qui se trouvait à côté de chez moi, ça m’a plus, et voilà comment je suis devenu rugbyman !
Et alors, depuis ce moment « fondateur » et jusqu’à aujourd’hui, il s’est passé quoi entre le ballon ovale et toi ?
J’ai joué à l’ASB jusqu’en minimes, avant de rejoindre l’Aviron Bayonnais ou j’ai fait mes classe cadets et juniors. Ensuite, je suis parti 3 ans à Angoulême, avant d’être contacté par Oloron, où j’ai effectué 10 saisons (de 96 à 2006). J’ai toujours évolué au poste de pilier.
En 2006 je mets donc fin à ma carrière de joueur, pour entamer une carrière d’entraîneur : sollicité par un copain avec qui je jouais à Oloron, je suis allé entraîner l’Avenir de Barcus (situé entre Oloron et Mauléon), qui était en Promotion d’Honneur du championnat du Béarn. Nous sommes montés en Fédérale 3 dès la première année. Après 3 saisons je suis parti à Aramits, qui jouait en Fédérale 2, avant de rejoindre Oloron, en Fédérale 1, où j’ai fait 4 saisons en tant qu’entraîneur.
Avec le F.C. Oloron, On s’est qualifié pour le Jean Prat la 3ème année (éliminés par Lille) et la 4ème année (éliminés par Aix-en-Provence, aux essais…).
Et j’ai donc rejoint l’US Tyrosse Rugby Côte Sud cette année, auprès de Stéphane Cambos.
Et les 3 meilleurs souvenirs de joueur que tu gardes ?
Le premier, c’est le titre de Champion de France de Fédérale 1 en 2000 avec Oloron.
Le deuxième, la finale gagnée du Challenge des Provinces en Crabos avec tous mes copains de l’Aviron Bayonnais.
Le troisième, c’est une sélection nationale en UNSS -18ans, qui m’a permis de faire un France / Espagne, en compagnie de Raphaël Ibanez et de Ugo Mola notamment.
Tu es donc à l’US Tyrosse Côte Sud depuis le début de cette saison, quelle est ta mission au sein du club ?
Je travaille en étroite collaboration avec Stéphane Cambos, et j’ai plus spécifiquement en charge le jeu d’avants et tout ce qui concerne la conquête, la touche, la mêlée. On se répartit les rôles pour tout ce qui est phases de fixation, phases de conservation, continuité. Et puis j’interviens aussi avec Stéphane pour le mouvement général.
Quelles sont les valeurs et les convictions qui te guident dans l’exercice de cette mission ?
Le fait d’avoir été contacté par l’US Tyrosse a été pour moi un grand honneur, car c’est un club phare de la Fédérale 1, qui en 5 ans a joué 2 quarts de finale et 3 demi-finales… Ca n’est pas rien !
Et j’essaie donc d’apporter mon expérience à cette équipe, à ses joueurs, en visant l’objectif que nous nous sommes fixés… Et surtout, j’essaie de donner et de prendre du plaisir, ça, ça fait vraiment partie de mes convictions.
Au rugby comme partout, il y a des victoires, il y a des défaites… Comment selon toi doit-on gérer les unes, comment doit-on gérer les autres ?
Je ne suis pas partisan des « hurlements » à la mi-temps ou à la fin des matchs… Même si parfois il est facile de se laisser emporter, ça m’est bien sûr déjà arrivé, et ça peut aussi porter ses fruits, mais je ne suis pas fan de ça. J’essaie donc d’avoir cette ligne de conduite… Analyser à froid, prendre du recul, que ce soit dans la victoire ou dans la défaite, pour pouvoir, quelque soit le résultat, en retirer un maximum d’enseignements, et surtout, positiver.
Depuis que tu t’intéresses au monde du rugby, y’a-t-il des joueurs qui t’ont impressionné ou qui ont forcé ton admiration ?
D’abord, je citerai un pilier de Baïgorry, que j’ai joué quand j’avais 18 ans, il s’appelait Bidondo, j’ai oublié son prénom, mais lui je n’ai l’ai pas oublié… Un pilier droit de 80 kgs, il était très très fort !
Et au niveau international, j’aimais beaucoup Jonah Lomu et je suis fan de Richie Mc Caw.
Richie Mc Caw
Et si tu devais nous dire, juste là, en quelques mots, ce que le rugby représente pour toi… Tu nous dirais quoi ?
Le rugby, c’est une très très forte passion… Et parfois de l’obsession ! Je suis un malade, et je le reconnais… Aujourd’hui, on ne peut pas avoir de bons résultats sans le travail, donc je travaille, je travaille, je travaille.
Côté Ville
Où es-tu né ?
Je suis né à Bayonne, et j’y ai grandi. J’adore le centre-ville de Bayonne, je me régale quand j’y suis.
Y-a-t-il des régions du monde qui te restent accrochées au cœur ?
Je suis un amoureux de la Nouvelle-Zélande, j’y ai passé près de 3 semaines en 2012, et j’espère vraiment pouvoir y retourner. J’aime la culture de ce pays, la gentillesse des Néo-Zélandais, j’aime leur façon de voir le rugby.
Quel a été ton parcours de formation, et quelle activité professionnelle exerces-tu en dehors du rugby ?
J’ai un bac Electrotechnique. Je travaille à Bidos, qui jouxte Oloron, chez Messier-Bugatti-Dowty, où je suis technicien d’atelier. Nous fabriquons les trains d’atterrissage d’avions. Nous sommes le fournisseur exclusif d’Airbus pour les trains avant des A 320.
Je côtoie pas mal de rugbymen dans mon environnement professionnel, des entraîneurs, des joueurs, notamment des joueurs d’Oloron… Et la majorité de nos discussions tournent bien sûr autour du rugby !
Dans tes moments de loisirs, quelles sont tes activités préférées ?
Je vais voir mon fils jouer au rugby, il a débuté il y a un an, en poussins, à Mauléon. Et puis, quand le rugby me le permet, j’aime passer le plus de temps possible en famille, et j’aime également voyager.
Et comme je suis obligé de terminer par là, tu vas nous dire quelle chanson va accompagner ton portrait « Puissance 15 »…
Je propose « Beautiful Day », de U2… je suis un aficionado de U2.
Beautiful day – U2
Site Internet de l’US Tyrosse Rugby Côte Sud
Interview : Frédéric Poulet
Photos de Stéphane : Site US Tyrosse – André Filiol
Photos paysages : Fotolia
RR
bel article , « beautiful day » pour dimanche face à St Jean !!