Si vers la fin des années 80 vous traîniez du côté du Stade de Rugby de Mantes-La-Jolie, peut-être vous rappelez-vous de ce petit rugbyman déguisé en skieur, courant partout, sous l’œil attentif de son Castelsarrasinois de papa, alors entraîneur des Seniors du club. Si c’est le cas, vous ne serez sans doute pas étonnés de savoir que ce gamin, depuis, a voué sa vie au rugby.
Champion de France Crabos en 2001 sous les couleurs massicoises, en compagnie des prestigieux Marchois, Millo-Chlusky, Lamboley, Lauga, Maleville, etc…, c’est toujours en « Bleu & Noir » que Grégory Coudol continue aujourd’hui d’introduire en mêlée, après avoir mouillé le maillot dans les plus prestigieux clubs d’Ile de France. Rencontre avec un joueur emblématique du Rugby Club Massy Essonne, club avec lequel il vit tout éveillé un magnifique « Rêve Bleu »… Merci Grégory !
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Côté Rugby
Bonjour Grégory, quand, où, et pourquoi as-tu « commencé » le rugby ?
Le rugby a toujours été dans ma vie, car mon père est un ancien joueur, il a aussi été entraîneur, et moi, du coup, gamin, j’étais toujours sur les bords des terrains. Ca a commencé à Mantes-La-Jolie, dans les Yvelines, mon père entraînait les Seniors, et toute notre vie familiale tournait autour du rugby. Je me revois encore avec mon petit ballon, habillé en combinaison de ski, parce que ma mère, à force, en avait marre de nettoyer mes vêtements couverts de boue. Et comme ça, hop ! Elle me mettait directement à la machine en arrivant le soir à la maison !!!
Ma première licence, j’ai dû l’avoir à 4 ans, et c’est donc en « Jaune & Bleu », dans cette belle ville de Mantes-La-Jolie, où un peu comme à Massy, la cohésion sociale faisait partie intégrante des valeurs du club, que j’ai fait mon école de rugby.
Et ensuite, quelles ont été les principales étapes de ta carrière rugbystique?
J’ai un peu vadrouillé en Ile de France… Après Mantes, je suis parti en Cadets au Racing Métro, mon père faisait les allers et retours pour m’y amener. J’ai eu la chance d’intégrer le Sport Etudes de Lakanal, puis j’ai signé à Massy en Juniors… On a été Champions de France Crabos, avec les Marchois, Millo-Chlusky, Lamboley, Lauga, Maleville, etc… .
Après mon année Reichel, je suis parti au Stade Français, en Espoirs, pendant 2 ans, avant de revenir à Massy, sous l’ère Tingaud. J’ai fait une saison, puis j’ai signé pour 2 ans au Racing Métro, qui jouait à l’étage supérieur, en PRO D2. Ensuite j’ai été joker médical à Blagnac, avant de revenir à Massy sous l’ère Didier Faugeron. Et depuis je n’ai plus jamais quitté Massy, où j’ai joué sous la direction de Morgan Champagne, puis Jeff Dubois, et maintenant Olivier Nier.
Jusqu’à présent, quels sont les souvenirs les plus forts que tu retiens de tout ça ?
Avec Massy, les souvenirs les meilleurs, forcément, ce sont les titres : le titre de Champions de France Crabos, les titres en Sélection, puis les 2 montées en PRO D2.
Il y a également les premiers matchs en PRO D2 avec le Racing Métro, à l’époque où le stade Yves du Manoir était « désert et vide ».
Et puis, même si ce ne sont pas de « bons » souvenirs, les blessures (opérations des 2 épaules et des 2 chevilles) ont eu une place (malheureusement) importante dans ma carrière, elles en font partie intégrante, ça aussi ça fait partie du rugby.
Quels sont les joueurs de la « Planète Rugby » auxquels tu as voués, ou tu voues, une admiration particulière ?
Je n’ai jamais vraiment eu « d’idole », et je n’aime pas trop le fait de porter aux nues telle ou telle personne en particulier tant le collectif est le fondement du rugby, mais si je dois quand même citer quelqu’un parmi la multitude de rugbymen pour lesquels j’ai beaucoup de respect et d’admiration, ce sera Johnny Wilkinson. Il représente une image forte du rugby : sur le terrain il savait tout faire, et d’un point de vue humain, il a su transmettre beaucoup.
Johnny Wilkinson
Tu es arrivé la première fois à Massy à 17 ans, en Crabos. Dans quelles circonstances cela s’est-il fait ?
A cette époque là, Massy était déjà la grosse place forte en Ile de France chez les jeunes. J’étais au Racing en Cadets, et les Massicois Patrick Malaquin et Alain Gazon étaient responsables des sélections régionales. Ils m’ont fait venir à Massy car le club avait de grosses ambitions pour son équipe Crabos, et il y avait un beau challenge à relever… L’histoire leur a donné raison, puisqu’on on a été Champions de France !
Toi qui connais bien ce club, si tu devais résumer en quelques mots le lien qui t’unit à lui, tu nous dirais quoi ?
Dès qu’on y met les pieds, dans ce club, on n’a plus envie de le quitter, on s’y sent tellement bien ! L’esprit de famille est vraiment une réalité ici, et si on a beaucoup moins de moyens que certains autres clubs, ce que font pour nos jeunes tous nos dirigeants et nos nombreux bénévoles est tout simplement extraordinaire.
Et finalement, le rugby… Tu lui dois quoi ?
Le rugby m’a tout apporté.
Toutes les valeurs que j’essaie de défendre au quotidien, que j’essaie d’inculquer à mes enfants proviennent du rugby : l’entraide, la solidarité, la combativité, ne jamais rien lâcher… Ces attitudes sont maintenant devenues des guides très importants dans ma vie.
Côté Ville
Où es-tu né ?
Je suis né à Nevers, en Bourgogne. Mes parents résidaient là-bas quand je suis né, mais mes origines familiales sont de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans cette ville de Massy, et au-delà, dans sa région ?
Massy est une ville citadine, mais, passés 5 kilomètres à l’ouest, on est en pleine campagne. Contrairement à ce qu’on pourrait croire ou entendre, Massy n’est pas composée que d’immeubles et de béton. C’est également une ville qui sait protéger son environnement et qui essaie d’apporter un minimum de gaieté et d’espaces verts à ses habitants.
Quelles sont les autres régions françaises que tu apprécies ?
J’aime Toulouse et sa région, que j’ai connue jeune, avec mon père. Plus tard j’ai eu l’occasion d’y retourner, à Blagnac, comme joueur. C’est une région qui bénéficie d’une bonne qualité de vie, et dont les habitants ont, je pense, culturellement, une bonne appréhension de la vie.
En dehors du rugby, quelle activité professionnelle exerces-tu ? La pratique du rugby t’aide-t-elle dans le monde de l’entreprise ?
Tout comme Florent Maleville, je travaille chez Innovation Group, société qui gère des sinistres automobiles pour le compte d’assurances, et qui est partenaire du club. Je suis Animateur Réseau, et je m’occupe de la gestion de tous les garages automobiles avec lesquels nous travaillons sur le secteur Nord-Ouest.
Oui, bien sûr, pratiquer le rugby est quelque chose qui m’aide en milieu professionnel. La chose la plus importante, c’est de mettre en pratique dans le travail, l’esprit d’équipe que m’a inculqué le rugby.
Quand le rugby et le travail te laissent un peu de temps, quels sont tes principaux centres d’intérêt dans tes moments de loisirs ?
J’ai une fille de bientôt 5 ans et un fils qui vient d’avoir 9 mois, et « Rugby + Travail + Famille » est une équation qui, cumulée, prend énormément de temps, ce qui ne m’en laisse guère pour d’autres activités. On essaie de profiter au mieux de nos enfants et de leur faire découvrir un maximum de choses, au travers de balades et d’activités multiples, autres que la télévision et les jeux électroniques.
Et pour terminer, Grégory, tu vas devoir nous indiquer une musique ou une chanson…?
Alors, je vais dire la chanson d’Alladin, « Ce rêve bleu ». C’est devenu un « tube » à la maison grâce à mes enfants, et le bleu, coïncidence ou pas !, c’est aussi l’une des 2 couleurs du Rugby Club Massy Essonne… Un club dont le rêve de tenir une place forte dans le rugby français, est en train, jour après jour, de devenir réalité.
Alladdin – Ce rêve bleu
Site Internet du Rugby Club Massy Essonne
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Interview : Frédéric Poulet
Photos Rugby : RCME – BG et JDL
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