Cet homme est né sur un volcan qu’il connaît par cœur, et comme tous les Cantalous qui l’habitent, il en est très fier… Les Dieux du Rugby, qui ici-bas voient tout et décident de tout, durent user d’un stratagème à la sauce Irlandaise pour l’en faire partir, direction l’Aquitaine…
Car enfin ! C’est bien dans le Cantal, du côté d’Aurillac, que Maxime Claux a poussé et qu’il sera élevé à la culture ovale, sous le maillot « Bleu & Rouge » du Stade… Un Cantal de montagne au terroir magnifique, où la simplicité et l’authenticité en toute chose sont de mise, garantes d’un pays où l’on peut vivre sainement… Un Cantal où le cœur ovale s’appelle Jean Alric, chaudron bouillonnant, citadelle toujours chèrement défendue, et toujours si difficile à prendre pour ceux qui viennent la défier. Mais Jeremy sut trouver les mots pour décider Maxime (et Sofia !) de partir à la découverte de nouveaux cieux, pour une nouvelle et belle étape rugbystique, aux couleurs de l’Union Bordeaux Bègles. C’est aujourd’hui là-bas, en Aquitaine, que Maxime coule des jours heureux, et cette photo qu’il a choisie pour la « Une » de son portrait Puissance 15 résume bien son parcours : une photo de mariage, une barrique de Pessac Léognan, un ballon de la ½ finale Aurillac / Mont de Marsan 2016, un ballon en cuir du Challenge Denis Barbet, une affiche de concert dédicacée… Tout est là, bien en place, pour assurer ton bonheur… Merci Maxime !
Bonjour Maxime, tu es né où ?
Je suis né il y a 30 ans à Aurillac… C’est le pays de mes parents, Christine et Alain. Mon nom de famille, « Claux », tire son origine du Cantal, il y a pas mal de lieux-dits qui portent cette appellation dans le coin… Alors plus « Cantalou » que moi, tu ne pourras pas trouver !
Et c’est là-bas que tu as grandi ?
Pas très loin… à Naucelles très exactement, dans la toute proche périphérie Aurillacoise. Je ne quitterai mon village d’enfance qu’à l’âge de 15 ans, au moment de rejoindre le lycée, plus précisément la section Sport/Etudes du Lycée Murat à Issoire… C’est là que je ferai la connaissance, entre autres, de Benoît Piffero.
Naucelles, Cantal (15)
Parle-nous un peu du Cantal… Et quels sont les endroits que tu aimes particulièrement ici ?
Le département entier du Cantal est un volcan… C’est même un « stratovolcan », le plus grand d’Europe, issu de l’accumulation des coulées de laves qui ont eu lieu ici pendant des millénaires. Le sommet le plus réputé et le plus touristique est le Puy Mary et le plus haut sommet est le Plomb du Cantal…
Nous avons ici quelques villages médiévaux qui valent le détour, comme Salers par exemple, qui a donné son nom à une célèbre (et magnifique !) race de vaches rustiques, à un succulent fromage (fabriqué l’été quand les vaches sont au pré, et qui est le pendant du Cantal, qui est lui est fabriqué l’hiver quand les vaches restent à la ferme) et à une non moins succulente liqueur à base de gentiane, un concurrent direct de la Suze ! Mais la meilleure liqueur de gentiane reste celle de la distillerie artisanale Couderc.
Marcolès est un autre village que j’affectionne particulièrement, mais aussi le Puy Mary (bien sûr !), la station de ski du Lioran… Et puis, dans notre pays, la nature est partout présente, propice à de magnifiques ballades.
Côté table, peux-tu nous citer quelques spécialités cantaliennes ?
Dans le Cantal le cochon est très souvent mis à l’honneur, on a ici une excellente charcuterie, qu’on retrouve dans pas mal de bons plats comme la saucisse truffade ou le « pounti », une préparation à base de porc, de blettes et autres fines herbes, de pain, de lait, de farine et de pruneaux… Le tout savamment mélangé prend la forme d’une délicieuse terrine ou flan sucré-salé.
C’est à quelle table d’Auvergne qu’on peut manger le meilleur pounti ?
Sans hésiter une seconde… A Saint-Illide, chez mon oncle et ma tante, Françoise et Laurent Fleys ! Jusqu’à peu ils avaient une ferme-auberge, mais ils ont arrêté l’activité restauration, histoire de souffler un peu après plus de 30 ans d’activité non stop. Associés avec une partie de la famille (j’en profite pour adresser un clin d’œil à Jérôme, mon beau-frère !), ils ont maintenant développé une activité de production de produits du terroir : transformation de porc, de canard gras, de volaille et fabrication de plats cuisinés (dont le fameux pounti !)… Que des produits de qualité, issus de « La Ferme du Bruel ».
Et alors, dis-moi, un Cantalou… Tu le définirais comment ?
Je dirais qu’un Cantalou (ou Cantalien, c’est pareil !), c’est quelqu’un qui est fier de son territoire… Quelqu’un qui aime ses racines, le partage au sein de la famille et avec les amis. On a une image de personnes d’abord un peu froides, je mettrais plutôt ça sur le compte d’une certaine réserve, liée à notre environnement de montagnes… Chez nous, l’exubérance est rarement de mise. Par contre, quand tu intègres un cercle d’amis, c’est pour la vie !
Aujourd’hui, tu as troqué le Cantal pour le Bordelais… Tu habites où ?
Oui, en juillet de l’année dernière j’ai rejoint la Gironde, en compagnie de Sofia, ma femme, pour une nouvelle aventure professionnelle, au sein de l’Union Bordeaux Bègles. C’est à Bègles que nous avons posé nos valises.
Qu’est-ce qui t’a le plus frappé en arrivant en Gironde?
Le fait qu’ici, les gens vivent beaucoup à l’extérieur… Dès le moindre rayon de soleil, les Bordelais sortent et se promènent ! Quant au cliché dont Bordeaux est souvent affublée par ceux qui n’y vivent pas, c’est-à-dire une ville riche ou snob, je dois dire que je n’ai pas eu l’occasion de le constater, bien au contraire : je n’ai jusqu’ici rencontré que des gens assez simples et accessibles…
Et quoi encore ?
Une grande diversité de paysages… l’Océan, le Bassin d’Arcachon, les vignes, autant de lieux variés à portée de voiture, que nous avons grand plaisir à découvrir avec Sofia, dès que notre emploi du temps nous le permet.
Et puis, nous aimons aussi nous balader sur les quais de Bordeaux magnifiquement aménagés en bord de Garonne, et flâner dans les rues piétonnes du centre-ville, toutes proches de là.
Bon… Revenons un peu à tes débuts dans la vie, du côté de Naucelles… Dans quel contexte sportif familial pousses-tu ?
Quand j’arrive au monde, Julie et Marion, mes grandes sœurs, sont déjà là… Je suis (et je resterai !) le petit dernier de la fratrie. Mon père est un mordu de rugby, même s’il n’a jamais joué en club, mais uniquement au lycée. Quand il était jeune, il faisait du stop depuis Saint-Illide pour aller voir jouer le Stade Aurillacois… Un vrai fan depuis toujours !
Alors j’imagine que ton père n’est pas étranger à ton entrée en Ovalie… ?
Oui clairement, c’est lui qui m’a porté au rugby. Il m’emmenait tous les dimanches au stade voir jouer les Aurillacois, alors forcément, du haut de la tribune, j’ai pris goût à voir les exploits de ces guerriers…
Oui, mais toi, tu étais d’accord pour jouer ?
Disons qu’au départ, je disais à mon père avec une relative insistance que, comme mon cousin Bertrand, que j’allais souvent voir jouer, je voulais faire… Du foot !!! Mais comme mes grandes sœurs, j’ai fait de la natation… On est tous passés par la case piscine dans notre tendre enfance ! Aussi, j’ai pratiqué le ping-pong.
Donc… Il décide quoi Alain ?
Ben… Comme pour lui il est vraiment inimaginable que je puisse prendre une licence au foot, dès qu’il le peut, il m’inscrit au Stade Aurillacois !
Tu as quel âge alors ?
J’ai 6 ans, et c’est donc à cet âge là que je débarque chez les mini-poussins Aurillacois.
Et là, il se passe quoi ?
Je fais la connaissance de gamins qui, aujourd’hui encore, font partie de mes meilleurs amis : Romain(s), Florent, Benjamin, Christophe, Baptiste… Quelques-uns jouent encore, d’autres ont dû arrêter leur destinée ovale à cause de genoux défaillants ou d’autres mésaventures, voire par simple choix, mais on est toujours en contact. On a eu la chance de faire partie d’une belle génération de copains qui s’entendaient super bien, avec une belle osmose entre les enfants, les parents, les éducateurs, les dirigeants…
Si tu devais citer un seul éducateur de ton époque « école de rugby », ce serait qui ?
Ah, s’il ne faut en citer qu’un (sans oublier les autres bien sûr !), ce sera Bertrand Lagarde… Il a débuté sa carrière d’éducateur avec nous en mini-poussins, et il nous a suivis jusqu’en Benjamins… 6 saisons, c’est énorme à cet âge là, et donc forcément, il nous a vus grandir et évoluer, avant de nous confier à Jean-Michel Frescal, qui a pris le relais en Minimes avec Christophe Cipière, Lionel Cheyvialle, Bernard Millette, Gilles Boudou… J’adresse aussi un clin d’œil à Stéphane Nuq, qui est resté longtemps avec nous et Bertrand.
Jusqu’à quand porteras-tu le maillot bleu et rouge du Stade Aurillacois ?
Jusqu’en Espoirs… Ca fait donc un sacré bail… Entrecoupé seulement d’une saison Reichel effectuée à Clermont, quand j’étais étudiant là-bas.
A quel poste as-tu été formé ?
Demi-de-mêlée… je suis un petit gabarit !
Et qui t’entraîne à cette époque là, qui doit correspondre à tes années Cadets ?
Christophe Cipière, qui va lui aussi beaucoup nous accompagner, assisté de Claude Dausset, un ancien joueur Aurillacois, et de Jean-Louis Robert et Patrick Coq… Viendront ensuite dans les catégories supérieures Jean-Michel Frescal qui nous avait repris par la suite, puis Patrick Rocacher en Reichel… Il avait entraîné l’Equipe 1ère à l’époque du TOP 16.
Durant ces années où tu es gamin et que tu gravis une à une les catégories Jeunes, quels sont les joueurs emblématiques du club qui te font rêver ?
Le joueur le plus emblématique, c’était certainement Ludovic Mercier, un fameux demi d’ouverture au pied d’or. Je me souviens qu’en Minimes, il venait régulièrement aux entraînements pour nous apprendre à buter. C’était aussi l’époque de Jean-François Viars, arrière comme son frère, Sébastien.
Et sur le terrain, tu fais la connaissance de nouveaux potes avec qui tu portes le même maillot…?
Oui… Outre mes copains « historiques » de mes tous débuts, d’autres effectivement nous rejoignent en cours de route, comme Rémi, en Crabos, qui arrivait de Saint-Flour. On se connaissait déjà car on avait l’habitude de jouer contre Saint-Flour. Et puis, quand on s’est retrouvé au Sport / Etudes à Issoire, on a réussi à le convaincre de venir jouer avec nous. Quelques années plus tard, il figurera dans l’effectif pro du club.
Avec le recul du temps, quels bons souvenirs gardes-tu de tes jeunes années de rugbyman au Stade Aurillacois ?
Un de mes plus grands souvenirs de cette époque, c’est certainement ma 2ème année Minimes… Je te disais tout à l’heure qu’il y avait une véritable osmose entre tous ceux qui « vivaient » cette équipe, et c’est sans doute pour ça qu’on finit la saison au Super Challenge de France, la compétition phare qui regroupe les meilleurs clubs français de la catégorie. Le tournoi se déroulait cette année-là à Clermont, au Stade Michelin, c’était géant pour nous.
Et alors vous faites quoi à ce Super Challenge ?
On finit 3ème… On manque le titre à cause d’une transformation ratée ! On a vraiment été à deux doigts d’être Champions de France. On finit dans la poule des « Premiers » avec Toulouse, l’ASM et Colomiers… On fait d’abord match nul contre Toulouse (7 à 7, je m’en souviens encore !), puis on bat l’ASM 7 à 0… Mais on perd de 2 points contre Colomiers… Le match nul nous aurait suffi pour être Champions de France. Mais cette magnifique aventure a vraiment contribué à nous souder encore plus, et deux ans plus tard, en Cadets cette fois, la génération 87/88 Aurillacoise fera encore une magnifique saison.
Une saison qui vous mènera où ?
A Cahors, en 16è de finale du Championnat de France contre Auch… Mais ce jour-là, vraiment, on se fait voler le match (sur un drop à la Johnny Sexton il me semble) ! Je me souviens de Claude qui était furieux après l’arbitre, nous défendant, en demandant s’il n’avait pas honte de faire ça à des gamins !!
Et après les Cadets, cette génération 87/88 fera-t-elle encore parler la poudre ?
Non hélas… Après, ce sera compliqué de rester tous ensemble, à cause des études, qui vont malheureusement obliger certains d’entre nous à quitter le berceau et à nous éparpiller… Aurillac n’est pas vraiment une cité estudiantine.
C’est à ce moment-là que tu rejoins le Sport / Etudes à Issoire, c’est ça ?
Oui, avec 3 de mes potes, Florent, Romain et Rémi, mais on reste quand même licenciés au Stade. On s’entraîne tous les jours de la semaine à Issoire, et on rejoint Aurillac pour l’entraînement du vendredi soir et le match du week-end. Je tiendrai ce rythme jusqu’en 1ère année Reichel. J’y ai connu nombre de mes amis actuels, quand on passe la semaine ensemble, ça crée des liens, ils sont nombreux, ils se reconnaîtront. On a aussi attiré dans le Cantal Axel et Alexandre à cette époque.
Et ensuite ?
Je fais ma 2ème année Reichel à l’ASM, car je vais à Clermont pour continuer mes études. Coachés par Serge Hawro et Thierry Grollet, on fera un 16ème de finale contre Castres qui, quelques tours plus tard, finira Champion de France.
La saison suivante, en 2008, je rejoins les Espoirs d’Aurillac, mais c’est compliqué pour moi, car je suis toujours étudiant à Clermont, et en alternance dans une entreprise Aurillacoise. Concilier les nombreux allers et retours Clermont / Aurillac et l’exigence du niveau Espoirs est assez vite devenu difficile à gérer. Du coup, je ne joue pas beaucoup, et quand tu ne joues pas beaucoup, ça devient un peu conflictuel… Je prends alors la décision de partir en cours de saison.
Pour aller où ?
Tout près, à Arpajon-sur-Cère, en Fédérale 2, où je resterai deux saisons, alternant Equipe 1ère et Réserve. L’équipe est alors coachée par Alain Belguiral et Jérôme Barbet, l’objectif est de se maintenir… Et le club se maintient lors de la dernière journée de championnat, contre le TOEC, grâce à un bonus obtenu en toute fin de match, à un moment où l’arbitre a enfin fini par nous accorder un essai de pénalité, après multe fautes adverses… Un match épique comme on les aime, où le suspens enflamme les passions !
Après Arpajon, où ta destinée ovale t’amène-t-elle ?
Toujours pas très loin, je reste dans le Cantal, un tout petit peu plus au nord d’Aurillac, à Saint-Cernin, en Fédérale 3… C’est Claude Lagarde, l’oncle de Bertrand (qui rappelle-toi fut mon premier éducateur) qui est aux manettes des équipes Seniors. Là aussi j’alterne entre Réserve et Equipe 1ère durant les 3 saisons où je reste au club.
Tiens… Puisqu’on parle de Saint-Cernin… Peux-tu nous dire comment s’appellent les habitants de cette cité ? Je suis sûr que beaucoup de gens, comme moi, ne le savent pas… ?
Oui ! Ils s’appellent les Doriens, en rapport avec la rivière qui y passe : la Doire…
En fin de ta première saison là-bas, je crois que certains Saint-Paulois (habitants de Saint-Paul-les-Dax !) t’on fait des misères à deux reprises… Tu nous racontes ?
Oui, c’est vrai ! Je vis cette année-là une magnifique épopée avec la Réserve de Saint-Cernin. On se qualifie pour les phases finales du Championnat de France Excellence B, et on chute (avec les honneurs !) devant Saint-Paul-les-Dax qui, doté d’une artillerie lourde dans cette compétition, sera le futur Champion de France… Quelques semaines plus tard on les retrouve en finale du Challenge de l’Espoir, et ils nous tapent à nouveau dans une ambiance incroyable avec nos supporters et les deux bandas venues pour la finale des équipes premières ! On s’entendait à peine parler sur le terrain, c’était fantastique à ce niveau-là.
Si je te suis bien, on est en 2013 quand tu quittes Saint-Cernin… Tu arrêtes de jouer ?
Non, je repars à Arpajon retrouver mes copains ! Je ne ferai qu’une saison, et en juillet 2014 je range mes crampons de joueur, car une nouvelle opportunité s’offre à moi dans l’univers « rugby », et je décide de la saisir.
Il se passe quoi alors ?
Je suis contacté par Jeremy Davidson, alors Manager d’Aurillac… Il me propose de rejoindre le Stade comme analyste-vidéo. On avait déjà eu l’occasion de se rencontrer quelques mois auparavant, il savait donc qu’outre mon statut de joueur j’avais aussi des compétences en informatique. Alors, à l’intersaison, quand l’analyste-vidéo du club est parti et qu’il a fallu le remplacer, il s’est souvenu de moi… L’occasion a fait le larron !
Mais alors, le rugby en tant que joueur, ça s’arrête vraiment à ce moment là pour toi ?
En tant que joueur licencié dans un club, oui… Mais je vais quand même rechausser les crampons pour continuer à participer à quelques éditions du Challenge Denis Barbet à Aurillac, en compagnie d’anciens potes du lycée d’Issoire, au sein d’une équipe montée pour la circonstance… Le Chorus, une des rares si ce n’est la seule qui a participé aux 10 éditions ! Nous avions tissé une relation toute particulière avec l’association, que j’ai rejointe à mi-parcours et à qui je fais également un clin d’œil car nous avons réussi quelque chose de grand tous ensemble à la mémoire de Denis Barbet, une aventure humaine rare…
Site Internet Challenge Denis Barbet
Alors, dans ce parcours de « Rugbyman Cantalou », depuis tes tous débuts à l’école de rugby Aurillacoise, jusqu’à ta participation au Challenge Barbet avec tes copains d’Issoire 20 ans plus tard, si tu devais nous faire partager quelques « très grands moments » parmi tous ceux que tu as vécus… Ce serait lesquels?
Le premier « grand moment » qui me vient en tête, c’est bien sûr notre belle aventure en Minimes au Stade Michelin au Super Challenge… Un très grand moment collectif comme seul le rugby sait en donner, auquel il m’arrive encore souvent de penser aujourd’hui.
Je me rappelle aussi avec bonheur d’un match en Cadets, contre Colomiers… On le gagne dans les arrêts de jeu, suite à une espèce d’entourloupe à l’issue de laquelle on obtient une pénalité lointaine sur le bord de touche… Une tentative improbable qui va finalement finir entre les perches et nous donner la victoire… Et aussi l’occasion d’une superbe fête avec les copains !
Et puis, je garde aussi un très bon souvenir de mon (mes !) passage(s) chez les Seniors d’Arpajon… Là aussi, ce furent de grands moments d’amitié.
Et des regrets, tu en as ?
Le seul que je pourrais avoir, c’est peut-être de ne pas être parti un an plus tôt à Clermont, quand j’étais Junior… Je suis arrivé là-bas en 2ème année Reichel, l’ossature du groupe avait donc déjà un vécu d’un an, et dans ces cas là il est toujours plus difficile de prendre le train en route. Du coup, j’ai le sentiment de ne pas avoir pu profiter pleinement de cette expérience vécue à l’extérieur, dans un autre contexte que celui de mon berceau Aurillacois.
Tu as dit tout à l’heure que Jeremy Davidson t’a contacté parce que tu as des compétences en informatique… Quel a été ton parcours professionnel ?
Une fois le bac en poche obtenu au lycée d’Issoire, j’ai suivi des études d’informatique à l’IUT et à la Faculté de Clermont, et décroché une licence professionnelle en alternance. Je suivais mes études à Clermont et je travaillais chez Qualiac, un éditeur de progiciels de gestion basé à Aurillac. Qualiac m’a d’abord embauché en alternance, puis en CDI par la suite, une fois réussie ma licence en informatique.
Quel poste occupais-tu chez Qualiac ?
J’étais Analyste-Développeur, spécialisé en particulier dans les applications mobiles sur mon dernier poste.
Et donc, tu travailles toujours chez Qualiac quand tu deviens analyste-vidéo au Stade Aurillacois ?
Oui, et j’y resterai pendant 3 ans, jusqu’à ce que je rejoigne l’Union Bordeaux Bègles, en juillet dernier. J’adresse là aussi un clin d’œil à mes amis et anciens collègues de Qualiac… On aura fait un bon bout de chemin ensemble!
Mais comment le Cantalou que tu es s’est donc retrouvé en Pays Bordelais ?
Jeremy Davidson a été recruté comme entraîneur des avants de l’U.B.B. en fin de saison 2016/2017. Une fois à Bordeaux, c’est lui qui me dit que le club est à la recherche d’un second analyste-vidéo pour travailler en équipe avec Serge Fourquet, qui occupe déjà cette fonction là-bas. Jeremy me demande si ça m’intéresse… Je lui dis oui… Je pars rencontrer le Président Laurent Marti, Jacques Brunel (alors Manager du Club avant de prendre les manettes du XV de France), et Serge Fourquet… Affaire conclue ! Ce portrait Puissance 15 est pour moi l’occasion de remercier Jeremy, pour sa confiance et son engagement envers moi, et grâce à lui je vis une nouvelle et très belle histoire de rugby à Bordeaux.
Donc finalement si je résume… Fin de saison dernière, Jeremy Davidson quitte le Stade Aurillacois… Tu t’attends donc à travailler avec un nouveau coach à Aurillac où tu es bien installé… Mais finalement Jeremy te sollicite et tu le suis à Bordeaux… Ca n’a pas dû être simple à prendre comme décision, non ?
Oui, et surtout, c’est une décision qu’il a fallu prendre vite ! La première chose, bien sûr, ça a été d’en parler avec Sofia, savoir si ce projet de partir à Bordeaux la séduisait elle aussi, sachant qu’on venait juste d’acheter une maison à Aurillac, dans laquelle on était en plein travaux… On s’est dit tous les deux que c’était finalement une belle opportunité qui s’offrait à nous, alors on a foncé !
Il y a aussi deux autres Aurillacois qui ont suivi Jeremy Davidson à l’U.B.B…?
Oui, en fait Adrien Pélissié avait déjà signé à l’U.B.B. en premier, et il aura connu un destin incroyable le menant jusqu’à l’Equipe de France. Son parcours montre que dans le rugby tout est possible et je suis très heureux pour lui. On s’entendait bien à Aurillac, et c’est toujours le cas ici, j’espère qu’il poursuivra sur sa lancée. Et puis il y a aussi Peni Ravai, comme l’a dit Thierry Peuchlestrade il y quelques jours, Peni c’est un extra-terrestre… Un pilier qui court comme un trois-quarts, explosif et doté d’une grosse technique individuelle. Nous l’avons hébergé à la maison avec sa compagne à son arrivée à Aurillac. Nous étions en Espagne avec des amis pour le réveillon et je me souviens d’avoir été impressionné par son physique lorsqu’on s’était rencontrés pour la première fois.
Bon, alors explique-nous… Ca consiste en quoi le métier d’analyste-vidéo dans un club du Top 14 comme l’U.B.B.?
Nos principaux « clients » sont les coachs, en l’occurrence Rory Teague (qui a remplacé Jacques Brunel en début d’année) pour les trois-quarts, Jeremy Davidson pour les avants et Joe Worsley pour la défense. On est en contact très étroit avec eux, et notre mission consiste à leur fournir un maximum d’éléments (des images et des statistiques) issus des matchs de notre équipe et de ceux de nos adversaires… On fait ce qu’on appelle du « séquençage » pour enlever tous les temps morts d’une rencontre, et de la répartition des images par thèmes (par exemple les lancements sur touches ou sur mêlées, les contre-attaques, les attaques sur turn-over, etc…). On fait également de l’analyse individuelle, joueur par joueur, selon des critères prédéfinis avec le staff.
Et ça leur sert à quoi tous ces éléments que vous leur donnez, aux entraîneurs ?
Ca leur sert à élaborer des stratégies de jeu, qui sont préparées aux entraînements pour être ensuite mises en place pendant les matchs.
Quelles sont vos échéances de travail ?
Pour un match donné qui se déroule un jour J, on remet généralement nos éléments aux entraîneurs à J-10.
Tu m’as dit que vous êtes deux Analystes-Vidéo à l’U.B.B., Serge Fourquet et toi… Comment vous répartissez-vous le boulot ? Vous faites exactement le même travail tous les 2, ou bien vous avez chacun vos spécificités ?
On est un binôme qui se complémente ! Par exemple, pour l’étude de notre équipe, Serge va plus travailler sur le jeu des trois-quarts, et moi plus sur celui des avants, et pour l’étude des équipes adverses, l’un de nous va s’intéresser à la partie offensive tandis que l’autre va se préoccuper de la partie défensive.
Et votre « matière première », en l’occurrence les images sur lesquelles vous travaillez et que vous enrichissez de votre « matière grise », qui vous la fournit ?
La plupart des matchs étant télévisés, on travaille à partir des images produites par les chaînes télé, et on a aussi accès à des sources dédiées, comme Opta par exemple, susceptibles de nous fournir des images déjà séquencées, relatives à tous les matchs qui sont joués, toutes compétitions confondues. Pour nous, c’est un gain de temps extraordinaire, car nous sommes toujours en train de courir après ce foutu temps pour pouvoir satisfaire notre staff.
Pendant les matchs… Vous êtes où et vous faites quoi ?
On est dans les tribunes… Pas pour voir tranquillement le match, mais pour bosser ! On branche notre matériel directement à la régie de la télé, pour fournir en temps réel le maximum d’éléments « travaillés » et synthétiques aux managers. C’est pour ça que tu les vois souvent dans les tribunes avec un écran devant eux pour visualiser les séquences qu’on leur prépare en direct. Ca leur permet de revoir des phases de jeu spécifiques et ça les aide à prendre des décisions en fonction de l’évolution du match.
Analystes-video à l’U.B.B.
Si je comprends bien, pour un club, l’analyse vidéo, c’est quelque chose de stratégique, non ? Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier, et existe-t-il des formations dans ce domaine ?
Oui, tu as bien compris ! L’analyse vidéo est un outil qui peut s’avérer stratégique dans le rugby professionnel, car c’est une aide précieuse à la prise de décision. Les clubs se dotent de moyens matériels et humains de plus en plus importants, et avec 2 analystes vidéo, l’U.B.B. se situe dans la bonne moyenne des clubs français.
Pour exercer ce métier, il faut bien sûr être passionné et bien connaître le sport dans lequel tu travailles… Il est sûr que si j’étais analyste vidéo dans le foot, je pense que je serais beaucoup moins performant ! Et puis il faut aussi s’intéresser aux nouvelles technologies du numérique (un monde en perpétuelle évolution !), et savoir les intégrer et les maîtriser rapidement dans son environnement de travail quotidien…
Quant à la formation à l’analyse vidéo, oui, comme c’est une activité qui se développe à vitesse « grand V » avec l’avènement du sport professionnel, de plus en plus d’organismes de formation proposent leurs services dans ce domaine.
Tu ne travailles que pour l’Equipe 1ère à l’U.B.B.?
Non, je travaille aussi un peu pour les Espoirs. Leurs matchs n’étant pas télévisés, c’est leur staff qui s’occupe de filmer les rencontres, et je me charge ensuite en début de la semaine qui suit, de séquencer ces vidéos et de produire les statistiques individuelles des joueurs.
Du coup, tu as quelles relations avec les joueurs ?
De par mon boulot je les côtoie au quotidien, car on travaille dans la même structure, donc on se voit en permanence. Et puis, en général, ils sont très intéressés par les séquences vidéo qu’on peut leur fournir, car ça leur permet de mieux se connaître, et ça les aide à faire progresser leur propre jeu.
Finalement, les côtés que tu trouves les plus sympas dans ton job… C’est quoi ?
Je dirais que c’est le fait de travailler au plus haut niveau, dans un sport (le rugby) et un métier (les technologies du numérique et de l’informatique) que j’adore… J’ai la chance d’exercer un métier « passion » ! Clairement, j’ai franchi un cap entre Aurillac et Bordeaux car les moyens ne sont pas les mêmes… Ne serait-ce que le fait de travailler à temps plein en tant qu’analyste-vidéo m’a permis de m’approprier toutes les facettes de ce métier. Je pense avoir énormément progressé dans ma connaissance du jeu de rugby : les plans de jeu, les stratégies à mettre en place, comment étudier un adversaire, etc… Et puis, je suis passionné de rugby, alors côtoyer de grands joueurs au quotidien, de grands entraîneurs, de grandes figures du rugby, de grands stades… Forcément, ce n’est que du bonheur !
Et ses côtés les plus difficiles ?
Un analyste-vidéo doit pratiquement être disponible tout le temps… Il y a toujours quelque chose à faire… Des quantités d’informations à traiter, et à livrer selon un planning bien défini, avec des échéances souvent très courtes… C’est une course permanente !
Tiens, j’ai une dernière question concernant ton boulot… Tous les clubs s’organisent pour être de plus en plus performants dans l’analyse vidéo, en investissant dans des hommes de plus en plus qualifiés et dans des outils de plus en plus sophistiqués. On peut penser qu’à terme, les clubs pro seront à quelque chose près tous aussi bien équipés les uns que les autres… Du coup, si tout le monde connaît tout sur tout le monde avant que le match démarre, est-ce qu’on ne risque pas d’aller de plus en plus vers un jeu complètement stéréotypé et téléguidé, où l’improvisation (allez, disons-le, le « French flair » !) n’aura plus de place ?
Effectivement, aujourd’hui, grâce à l’analyse vidéo, on connaît beaucoup de choses sur nos adversaires avant même de les avoir joués… Maintenant, tout dépend de ce que l’on fait de ces informations et des décisions qu’elles vont faire prendre aux coachs sur la stratégie globale à adopter… Au moment de trouver des solutions à mettre en œuvre, in fine, c’est le libre-arbitre humain qui opère… Pas celui d’une machine ! Et c’est aussi in fine ce même libre-arbitre qui va faire prendre telle décision (heureuse ou fatale !) à tel joueur, à tel moment du match, faisant basculer ce dernier dans un sens ou dans l’autre. Dieu merci, tant que ce seront des hommes qui joueront sur le terrain et qui donneront des directives en temps réel depuis les tribunes, il y aura toujours une bonne dose d’imprévisible… Il se passera toujours des choses auxquelles on ne s’attendait pas !
Alors tant mieux! Et puis en parlant de « libre-arbitre », il y a toujours, Dieu Merci, celui de… l’arbitre! Bon, on l’a bien compris Maxime… Le rugby occupe une très grande place dans ta vie, d’autant plus qu’au delà d’être une passion depuis toujours, il est complètement mêlé à ton environnement professionnel… Mais en dehors de lui, qu’aimes-tu faire dans la vie ?
Vu que mon activité « rugbystique » est extrêmement chronophage, je n’ai guère de temps pour d’autres « hobbies » réguliers, alors j’essaie de partager un maximum de moments avec Sofia autour d’activités artistiques comme le cinéma, la musique, le spectacle, car ayant une formation de comédienne, elle a une sensibilité très prononcée pour la Culture et les Arts.
On adore aussi les ballades dans cette belle région que l’on découvre ici, mais aussi les voyages plus lointains… Et puis aussi les bonnes tables, les repas entre amis, autant de moments où la convivialité est toujours de mise.
Tu as parlé de voyages lointains… Il y a un pays qui t’a forcément marqué, non ?
Oui, le Chili… Puisque c’est le pays de Sofia ! Elle m’y a déjà emmené à deux reprises… La première fois il y a quelques années déjà, en compagnie de mes parents, dans le but d’aller à la rencontre de sa famille et de découvrir son pays, notamment la région de Santiago, là où elle a poussé.
Et puis, une deuxième fois, plus récemment, dans la région de Vina del Mar, ou j’ai rejoint Sofia qui effectuait une mission à l’Alliance Française dans le cadre d’un Master « Communication dans les Arts du Spectacle » qu’elle a suivi à Toulouse.
Qu’as-tu découvert dans ce pays ?
Les Chiliens sont des gens très gentils et leur pays est magnifique. Il faut dire que j’ai été mis dans les meilleures conditions possibles pour le découvrir, puisque j’y ai été accueilli par la famille de Sofia. J’avais entendu dire que l’esprit Latino-Américain est particulièrement chaleureux… J’ai pu le vérifier sur place !
Et puis, de par sa géographie et ses 4.000 kilomètres de littoral, le Chili est un pays aux milles facettes, avec le désert d’Atacama au Nord, ses glaciers au Sud, la Cordillère des Andes à l’Est et l’Océan Pacifique à l’Ouest.
Maxime, on arrive bientôt à la fin de ton Portrait « Puissance 15 »… Dis-moi, finalement, avec le recul… Ton père, Alain, il a bien fait de te prendre par la main pour t’inscrire au Stade Aurillacois quand tu avais 6 ans ?
Ah oui, bien sûr qu’il a bien fait, et je l’en remercie, car le rugby a été une magnifique rencontre pour moi… Alors heureusement qu’il a tenu bon quand je le harcelais pour aller jouer au foot ! J’en profite bien sûr pour remercier aussi ma mère, Christine… Merci à eux deux pour, entre autres, ces longues attentes à la sortie des vestiaires quand j’étais gamin… J’étais toujours le dernier à traîner avec les copains !
Et aujourd’hui, pour le Cantalou « néo-Bordelais » que tu es, il représente quoi le Stade Aurillacois ?
Le Stade Aurillacois, c’est une grosse partie de ma vie… J’y étais tout gamin dans les tribunes aux côtés de mon père, j’y ai joué pendant près de 20 ans… C’est là que j’ai connu la très grande majorité de mes meilleurs amis, et que je me suis construit en tant que personne.
Le Stade Aurillacois, c’est un club de terroir, qui n’a pas de très gros moyens, mais qui avance au courage grâce à un cœur « gros comme ça » et à un public fidèle. Alors forcément, comme je l’ai vécu de l’intérieur, j’y suis très attaché. Entre autres grands moments que j’ai vécus avec le Stade Aurillacois, il y a cette saison 2016, avec cette ½ finale à Jean Alric gagnée contre Montde-Marsan, et cette finale d’accession au TOP 14, malheureusement perdue contre Bayonne à Ernest Wallon… Des moments inoubliables et incroyables qu’on a eu la chance de vivre de l’intérieur, avec un soutien populaire surréaliste !
Alors aujourd’hui, c’est depuis Bordeaux que je suis de très près les résultats du Stade Aurillacois… Le vendredi soir je suis connecté sur Eurosport Player pour suivre la PRO D2 en direct, avec toute mon attention portée sur les « Bleu & Rouge » Cantalous. J’adresse ici un gros clin d’œil à Thierry Peuchlestrade et à tout le staff Aurillacois.
2016 : Arrivée des joueurs à Jean Alric avant d’affronter Mont-de-Marsan
Une autre personne proche que tu voudrais particulièrement remercier aussi à l’occasion de ton portrait Puissance 15 ?
Tous ceux qui m’ont accompagné et continuent de le faire dans ma destinée ovale, ma famille, et en particulier Sofia. Elle a subi et subit toujours le fait que je sois très accaparé par le rugby et mon travail, et elle n’a pas hésité à m’encourager à prendre la décision d’accepter ce poste à l’U.B.B., qui nous obligeait à bouger d’Aurillac. Et puis, elle s’est « acclimatée » avec facilité à ce monde du rugby, un sport qu’elle ne connaissait pas du tout, car très peu ancré dans la culture Chilienne… Elle est aujourd’hui une supportrice acharnée de l’U.B.B. et elle vient à tous les matchs !
J’adresse aussi un clin d’œil à mes amis d’Aurillac, que je vois peu désormais, mais pour qui j’ai toujours une pensée.
Bon, alors, c’est Benoît Piffero qui t’a fait la passe « Puissance 15 » ?
C’est vrai que depuis nos jeunes années au Sport Etudes d’Issoire, on n’a pas l’occasion de se voir très souvent avec Benoît (c’est un grand voyageur !), mais on est toujours resté en contact. En novembre dernier, quand l’U.B.B. est allée jouer à Toulouse, on ne dormait pas très loin de Blagnac, alors j’en ai profité pour aller le saluer, lui et sa petite famille, qui venait tout juste de s’agrandir à nouveau… C’est à cette occasion qu’il m’a dit que tu étais en train de réaliser son portrait « Puissance 15 », et qu’il me faisait cette passe symbolique pour la suite de l’histoire… J’ai bien sûr accepté avec plaisir !
Et toujours au sujet de Benoît, je crois que tu te souviens bien du jour de sa première Sélection en Coupe du Monde avec l’Equipe du Canada, contre l’Irlande, en 2015…?
Oui ! Ce jour-là j’étais à Issoire au mariage de ma meilleure amie, Marjolaine, et je me souviens qu’avec 2 ou 3 copains on s’est échappé sur la route entre la cérémonie et l’apéro pour rejoindre un bar dans lequel on a pu voir à la télé l’entrée de Benoît contre l’Irlande… Un grand moment de fierté pour lui et pour nous, qu’on voulait absolument vivre en direct.
Alors maintenant, demi-de-mêlée que tu es… Tu le passes à qui ce ballon ?
Je vais faire une longue passe en direction de mon berceau, à un ami qui est ostéopathe au Stade Aurillacois… Benjamin Faucher. Ce sera l’occasion qu’il nous parle du Stade, de sa vision du rugby (même s’il n’est pas rugbyman de formation, il te racontera ça !) et de son métier, qui fait partie intégrante de la mosaïque des métiers qui œuvrent dans le rugby d’aujourd’hui.
Maxime, il y a un truc qui me chiffonne… C’est quoi cette histoire de couteau collector dont tu as eu l’idée pour le Stade Aurillacois ?
Ah ça ! Tu le sauras en lisant cet article de « La Montagne »… Tout y est bien expliqué ! Pour accéder à l’article, il suffit de cliquer ici
Bon, là, il est vraiment l’heure de se quitter… Il ne me reste plus qu’à te demander quelle chanson tu veux nous faire écouter…
Yann Tiersen est l’un de mes artistes préférés, auteur de la musique d’«Amélie Poulain», et puis il y a aussi un groupe qui a pas mal marqué ma jeunesse, les « Têtes raides »… Ils ont une chanson assez particulière, « Ginette », que tout le monde attend toujours avec impatience à la fin de leurs concerts.
Les Têtes raides : « Ginette »
Yann Tiersen : « La noyée »
Site Internet de l’Union Bordeaux-Bègles
Interview : Frédéric Poulet
Photos : Photo de « Une » de Maxime: MC / Photos rugby de Maxime : Archives de Maxime / Logo Cantal : Wikipedia / Vache Salers : Wikimedia- B Navez – CCA by SA 3.0 / Vues de Salers et d’Aurillac : MC / Panneau Bordeaux : Fotolia 112374596 / Quais de Bordeaux : Fotolia 51621772 / Vue Santiago Chili : Fotolia 138704330 /
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